L'artiste uruguayen se prête au jeu des « confidences de salon ».
THE CAST
LUIS …………………………………Luis Camnitzer
THE EGOIST ………………………..Nora Battelle and Ana Ribadeneira
THE BLIND MAN ……………………
David Lamelas
TANGO ………………………………Antanas Mockus
(…) I don't think the art is personal. I think the emphasis we put on authorship is misleading. I think culture is collective, anonymous, and extremely slow. As an artist the only thing I can do is click my fingers a little bit, hoping something happens, but it's that action of doing this. My signature is irrelevant; what matters is its effect on you, which is not in my control and has nothing to do with me as an individual. Ultimately we all should be good citizens. Not by submitting but by criticizing, challenging, stimulating and unleashing things. And this is an anonymous function, not a personal one. It doesn't need crediting. I think it would help if we could forget about our footprint being our own. So long as something happens. (…)
Drawing Room Confessions est une série de livres imprimés qui s'inscrit dans la tradition du questionnaire de Proust, des jeux de société des
surréalistes, etc. Chaque livre est constitué de mots et de dialogues, sans images. Six sections distinctes (
The Egoist, The Blind Man, Two to Tango, Ekphrasis, Time Line et
La Madeleine) constituent les Règles du Jeu, qui régissent l'ensemble des parutions. Le seul changement d'une parution à l'autre concerne les joueurs – l'artiste, ou les personnalités provenant de divers domaines qui s'entretiennent avec lui.
Depuis la fin des années 1950, Luis Camnitzer (né en 1937 à Lübeck, Allemagne) a exercé à la fois en tant qu'artiste, essayiste,
pédagogue, professeur, commissaire d'exposition, théoricien et critique d'art. Luis Camnitzer a grandi en Uruguay et s'est installé à
New York en 1964 où il a co-fondé The New York Graphic Workshop, avec l'artiste argentine Liliana Porter et le vénézuélien Guillermo Castillo (1941–1999). Pendant six ans, jusqu'à la fin du workshop en 1970, ils ont exploré la signification conceptuelle derrière l'art de l'
impression et ont cherché à tester et à élargir la définition du médium. A l'avant-garde du
Conceptualisme des années 1960, Camnitzer explore des sujets comme l'injustice sociale, la répression et la
critique institutionnelle. Son
humour mordant et son utilisation, souvent politiquement chargée, du
langage comme medium artistique caractérise sa pratique depuis plus de quarante ans. Il a également beaucoup travaillé sur la vague grandissante des
régimes militaires en
Amérique Latine ayant pris racine à la fin des années 1960. Son œuvre montre aussi les dynamiques du paysage politique des Etats-Unis, son pays d'adoption. Luis Camnitzer a affirmé un intérêt pour Simón Rodríguez, à la fois pédagogique et politique. S'il s'est tourné volontiers vers des référents européens tels que Magritte ou Mallarmé dans sa pratique, Camnitzer a insisté davantage sur l'importance de Simón Rodríguez comme figure tutélaire dans l'historicisation du conceptualisme en Amérique Latine.