Fondée en 1975 à Montréal par
Chantal Pontbriand et France Morin, la revue
Parachute s'est dès ses débuts fixé un programme précis sur le plan du développement de nouvelles méthodologies dans la critique d'art et sur celui de l'élargissement des horizons géographiques et culturels, avec la volonté de promouvoir une pensée hybride, nourrie du croisement des grands courants culturels mondiaux. Grâce à sa perspective transnationale,
Parachute est partout devenue un outil de référence pour artistes, critiques, chercheurs et conservateurs.
Ayant révélé des artistes tels que
Jeff Wall,
Bill Viola,
Stan Douglas ou encore Eija-Liisa Ahtila, la revue a publié, dès leurs premiers travaux, de nombreux théoriciens qui ont contribué à redéfinir les paramètres de l'histoire, de la théorie et de la pratique de l'art :
Douglas Crimp,
Thomas Crow,
Thierry de Duve,
Georges Didi-Huberman, Hal Foster, Reesa Greenberg, Serge Guilbaut,
Laura Mulvey, etc.
Parachute a cherché, depuis sa création, à développer un nouveau discours critique permettant d'appréhender les pratiques artistiques émergentes.
Le second volume de l'anthologie rassemble des textes fondateurs publiés au cours des 25 années d'activité de la revue qui ont permis de penser la performance. Si les tous premiers textes font référence à la notion de performativité en lien avec la philosophie du
langage de J.L. Austin et dans le cadre d'une approche transdisciplinaire, d'autres la mettent en perspective avec le concept de genre, avec le
féminisme et les
cultural studies, avec la
mondialisation et la
critique institutionnelle, à travers l'analyse des travaux d'artistes tels que
Yvonne Rainer, Krzysztof Wodiczko,
Kendell Geers,
General Idea ou Matthew Barney.