Un recueil de textes résolument
féministe dans lequel Joumana Haddad évoque le parcours de poétesses qui se sont suicidées, des sœurs de combat venant de tous les pays qui ont joué leur peau en poésie, tout en se sentant formatées dans leur quotidien et prisonnières de leur corps.
Joumana Haddad propose de libérer la civilisation arabe par le corps. Elle se bat, à travers son écriture, pour plus de liberté individuelle, et pour une complète libération des mœurs. Elle le fait avec courage, affirmant sans une once de culpabilité être bien dans sa peau de femme libre, malgré les intégristes de tous bords, malgré l'hypocrisie des uns, la lâcheté des autres, et les menaces de certains. Dans
Miroirs des passantes dans le songe, Joumana Haddad convoque des poétesses qui se sont suicidées, des femmes qui ont joué leur peau en poésie, tout en se sentant dans leur quotidien formatées, prisonnières de leurs corps de femme. Elle convoque en « amie » des sœurs de combat venant de tous les pays (Venezuela, Argentine, Suède, France, Allemagne, Italie, Portugal…) pour porter sa parole hors du contexte arabe, bien au-delà des frontières, quelles qu'elles soient. Ainsi s'adresse-t-elle, du
Liban, au monde entier. Dans ce livre, Joumana Haddad mêle sensualité et dureté, forge une écriture qui prend corps dans toute sa crudité et sa générosité.
Poète, traductrice et journaliste littéraire, Joumana Haddad (née en 1970 à
Beyrouth, où elle vit et travaille) a reçu en 2006 le prix du Journalisme arabe et, en 2009, le prix international Nord-Sud de la Fondation italienne Pescarabruzzo dans la catégorie poésie. Elle est responsable des pages culturelles du quotidien libanais
An Nahar. Elle est par ailleurs administratrice du Booker Arabe (prix littéraire récompensant chaque année un roman arabe) et la rédactrice en chef de
Jasad, revue en langue arabe spécialisée dans la littérature et les arts du corps. En 2010, elle a reçu le Prix littéraire arabe Al Majidi Ibn Dhaher de La Fondation Metropolis Bleu de Montréal.