Abordant les fantômes et les échos du passé colonial de l'Autriche, Belinda Kazeem-Kamiński, artiste visuelle, écrivaine et lauréate du prix Camera Austria 2021, confronte le lecteur / spectateur à la violence du regard occidental, et ouvre un espace nouveau pour les pratiques artistiques de la diaspora noire.
To challenge hegemonic archives, and with them the representations of Blackness inhabiting these very spaces, is to struggle for connection, voice, language, not least for images. Even more so in a time and space in which the stickiness of a colonial past is dismissed.
Dealing with the hauntings and echoes of Austria's colonial past, Belinda Kazeem-Kamiński sets the stage for the what-if, while confronting viewers with the violence of the Western gaze. Introducing readers to a multiplicity of voices—artists, thinkers, and scholars with whom she is in conversation and communion—the artist's catalogue opens a space for Black diasporan artistic practices. Here, the reverberating echoes and residues of a past ongoing become visible as effects in what we have come to call "the present".
Belinda Kazeem-Kamiński (née en 1980 à Vienne) est une écrivaine, artiste et universitaire. Enracinée dans la théorie féministe noire, sa pratique, basée sur la recherche et orientée vers le processus, traite notamment de la question des archives, et des représentations que les archives et les collections publiques véhiculent, y compris dans leurs absences. Entremêlant documentaire et fiction, ses œuvres se manifestent à travers une variété de médias et dissèquent le présent d'un passé colonial éternel : un passé sans fin.