Le cinquième et dernier volet du cycle des Matériologies de Michel Surya, commencé en 1999 : la littérature et la pensée à l'épreuve de la viralité pandémique.
Une pandémie d'un côté, la littérature (et la pensée, indissociablement) de l'autre : quel rapport ? Le plus grand depuis toujours (tout le temps que les pandémies ont abondé). Mais aujourd'hui, début des années vingt du XXIe siècle, où elles se sont faites plus rares ? Le même pour une part, un autre aussi bien. On ne pense pas et n'écrit pas pareillement, même au sujet des pandémies, après qu'ont écrit, entre autres, et cités dans ce livre : Mann,
Artaud, Bataille,
Beckett, Adorno, Guyotat, Baudrillard,
Deleuze, etc.
Pour une littérature qui empeste : un journal en forme de plaidoyer pour passer de la viralité d'un mal à la viralité du Mal, de la terreur qu'inspire l'un à l'attrait qu'exerce l'autre. Terreur et attrait dont la littérature tire beaucoup de ses principes – et la pensée pas assez.
Michel Surya (né en 1954) est écrivain,
philosophe, spécialiste de Georges Bataille, fondateur en 1987 de la revue
Lignes, qu'il dirige depuis. Il est l'auteur d'une trentaine de livres (essais, récits, etc.), publiés aux éditions
Al Dante, Farrago, Séguier, Gallimard, Payot-Rivages, Fayard, Léo Scheer...