170 portraits de démons par l'artiste suisse : la réhabilitation joyeuse d'une créature ancestrale en figure postmoderne et minimaliste, à la fois comique et terrifiante.
Figure de la scène artistique et bohème des années 1970 en
Suisse, Anton Bruhin (né en 1949) se fait d'abord connaître à travers ses dessins et ses poèmes auto-édités, avant de se tourner vers la peinture. Les années 1990 et 2000 le verront s'intéresser à la musique – il apprendra notamment à jouer de la guimbarde – à la poésie lyrique expérimentale et à la production picturale assistée par ordinateur.
Outre ses travaux graphiques, Bruhin a composé des enregistrements vinyles (
Vom Goldabfischen, 1970, et
rotomotor, 1978), de la poésie expérimentale (
Reihe Hier) et une série de palindromes (la série
Spiegelgedichte, 1991-2002). Inspiré par
Dieter Roth, André Thomkins, Philippe Schibig et Friedrich Kuhn, contemporain de
David Weiss, Markus Raetz, Urs Lüthi, de
Manon et Jean-Frederic Schnyder, l'art de Bruhin s'équilibre entre la recherche de l'excès et l'intérêt pour les schémas structurels pragmatiques et simples.