Numéro des icônes,
Zamân 4 se veut une plongée dans l'héritage des figures mythologiques, religieuses et
scientifiques héritées de l'orientalisme moderne. Au détour d'un entretien inédit avec Michel Foucault fait à Téhéran en 1979 ou d'un poème primitiviste de Sohrab Sepehri, on croise aussi le destin des Aztèques dans la
colonisation ou le Festival des arts de Shiraz-Persépolis. Quel point commun entre les icônes de Manet et celles de Jordi Colomer ? Réponses en forme de puzzle.
Publiée par
Zamân Books,
Zamân est une revue qui renaît de ses cendres, suite à deux numéros parus en 1979 et 1980 sous la collaboration d'un groupe d'intellectuels
iraniens exilés en France (elle se voulait à l'époque une appréhension marxiste et critique de la révolution islamique en Iran). Redéfinie à l'occasion de cette seconde vie comme une revue sur les savoirs cosmopolites issus des mondes
africains,
asiatiques et
arabes, un premier numéro sorti au printemps 2010 a permis d'en situer les enjeux actuels.
La revue
repense la zone de contact entre les sciences, l'art et la littérature et alimente cet effort critique commun aux études
postcoloniales, postorientalistes et, de manière générale, à toute forme de « contre-histoire » de l'art et des images. En reprenant le modèle des « constellations », cher à Walter Benjamin, la revue
Zamân met en lumière des artistes modernes et contemporains qui se sont récemment fait leur place dans les expositions et musées internationaux (Barbad Golshiri,
Ziad Antar,
Julien Audebert, Abbas Akhavan, Jordi Colomer, Mitra Farahani,
Shezad Dawood, Bahman Mohassess, Marwan…) ; des auteurs qui représentent une nouvelle génération de critiques et théoriciens (
Thomas Golsenne, Monia Abdallah,
Magali Le Mens, Nadia Mounajjed…) ; des auteurs plus réputés qui soit n'avaient jamais été traduits en français jusqu'à aujourd'hui, soit ne demandaient qu'à être redécouverts (Zeynep Çelik, Laura U. Marks, Sohrab Sepehri,
Etel Adnan, Geeta Kapur…).
Zamân est élaboré à Paris par Élie Colistro (designer graphique) et Morad Montazami (rédacteur en chef).