Monographie de référence, avec une introduction de
Jean Cassou, deux essais de Guy Habasque et Jacques Ménétrier :
le livre « cinétique » mythique, composé de pages transparentes, de pages dépliantes, etc., avec de nombreuses illustrations dont un ensemble de photographies de Robert Doisneau et la pièce musicale
Spatiodynamisme de Pierre Henry (d'après les improvisations et enregistrements effectués en 1954 dans l'atelier de Nicolas Schöffer à partir de ses sculptures, une musique destinée à la sonorisation cybernétique de la Tour Spatiodynamique de Saint-Cloud) sur disque vinyle 45 tours.
Sculptures cybernétiques, tours spatiodynamiques, musique visuelle... Nicolas Schöffer, artiste français d'origine hongroise (1912-1992), fut un pionnier dont le travail est un étonnant trait d'union entre les artistes d'avant-garde et les
technologies multimédia actuelles qui font le quotidien des nouvelles générations.
Après des études aux Beaux-Arts de Budapest et un doctorat en Droit, il vient s'installer à Paris en 1936 où il traverse les mouvements du
surréalisme et de l'
art abstrait. Il opère en 1948 une profonde rupture qui va le conduire à créer ce qu'il nomme un
art cybernétique. Dès les années 1950, il introduit l'interactivité et la programmation dans ses créations sculpturales, architecturales et urbanistiques, et crée les premières œuvres multimédia interactives avec de jeunes créateurs comme
Pierre Henry ou Maurice Béjart. Il innovera également dans l'
art vidéo (1961), la
musique, la
pédagogie, le spectacle interactif et les pratiques sociales, tout en développant une
œuvre écrite sur l'évolution de la société au travers des pratiques créatives.