Monographie de référence.
Introduite par une préface de l'auteur espagnol Juan Goytisolo, cette monographie de référence comprend un essai rétrospectif de la critique d'art et commissaire d'expositions Marie Muracciole, un essai visuel de l'historien d'art et théoricien Jean-François Chevrier et une conversation entre l'artiste et Sina Najafi, éditeur en chef du magazine Cabinet. Ces textes ainsi qu'une large sélection de travaux offrent un panorama complet de l'œuvre d'Yto Barrada, un corpus où, à partir de ce lieu spécifique qu'est Tanger, il est question d'histoire et de géographique, d'histoires de famille et de mémoires superposées.
Depuis le début des années 2000, l'artiste franco-
marocaine Yto Barrada (née en 1971, vit à New York et à Tanger) mène une réflexion, déployée selon une perspective non occidentale, sur les changements géopolitiques actuels, l'histoire
postcoloniale et les enjeux locaux de la mondialisation. Après des études à l'International Center of Photography (New York), elle se fait remarquer en 2005 avec l'ensemble
Une vie plein de trous – Le Projet du Détroit. Dans cette vaste série photographique, lauréate du prix Ellen Auerbach en 2006 (Yto Barrada est par ailleurs lauréate de l'Abraaj Group Art Prize en 2014), elle offre un portrait inattendu de sa ville natale, Tanger. Essentiellement
photographique, son œuvre comprend également des films, des sculptures et installations ainsi que des publications qui, ensemble, composent une pratique singulière entre stratégies documentaires et approche méditative des images.
Yto Barrada est la fondatrice et directrice de la Cinémathèque de Tanger.