« Pourquoi regarder la télé quand on peut se faire cavaler la cervelle à la dégénérescence des étangs ? ». L'écriture désinvolte de l'une des grandes figures de la littérature expérimentale belge s'exprime à merveille dans l'un de ses premiers textes publiés.
Philosophe, littérateur, poète pressé, Antoine Boute (né en 1978 à
Bruxelles, vit et travaille à Tervuren, Belgique)
est aussi professeur à l'ERG, une des deux écoles des beaux-arts de
Bruxelles où il développe une réflexion sur le bio hardcore — concept qui
prône la révolution par la reforestation intégrale de la
planète entre autre — mais il est aussi et surtout un poète
performeur qui hurle, ahane et se convulse dans l'explosivité d'un
langage accidenté, fiévreux et pas complètement stabilisé. L'éditeur et
écrivain Christophe Claro dit de lui : « sous ses airs
faussement foutraques, son travail est en fait une partie fine de gai
savoir, où l'expérimental, à la fois magnifié et moqué, connaît des
développements inattendus, où la mécanique du loufoque vient doubler une
autre mécanique, qu'on osera qualifier de schizo-analytique. »