Dans cette première monographie critique et biographique de l'artiste indienne Lalitha Lajmi, Skye Arundhati Thomas se plonge dans les archives, les documents, les lettres et les carnets de croquis de Lajmi à la recherche d'indices dévoilant sa personnalité et son parcours.
Skye Arundhati Thomas révèle également le rôle déterminant qu'a joué la psychanalyse dans l'évolution de la pratique de Lajmi dans la direction du conceptuel et, plus particulièrement, d'une forme d'autoethnographie. En étudiant la relation de Lajmi avec son psychanalyste, Thomas décrit comment ses séances ont alimenté une pratique de l'autoportrait qui a structuré toute son œuvre.
Imagine/otherwise est une collection de biographies critiques d'artistes
femmes,
queer ou non binaires, qui ont produit un corpus substantiel d'œuvres mais dont le travail ou la vie n'ont pas nécessairement fait l'objet de publications. Editée par
Omar Kholeif (avec un comité éditorial incluant
Skye Arundhati Thomas, Zoe Butt, Carla Chammas, Alison Hearst et Sarah Perks), la série met l'accent sur la notion de « monde féminin » avec des livres qui servent de guides de terrain dans des vies artistiques précédemment inexplorées, négligées ou inaccessibles. La proposition générale de la série (« imaginer » un monde « autrement ») découle du désir de trouver une autre façon d'écrire sur l'art et de le lire, affranchie des limites imposées par les dominations hégémoniques.
Skye Arundhati Thomas est une écrivaine indienne basée à Goa. Ses écrits paraissent régulièrement dans
Artforum,
London Review of Books,
Frieze,
ArtReview, etc.
Elle est éditrice de
The White Review.
Peintre autodidacte, Lalitha Lajmi (1932-2023) est née à Kolkata, en Inde, dans une famille sensible aux arts, mais sa vocation artistique a été contrariée par les circonstances. Mère célibataire, Lalitha Lajmi a installé son premier studio dans son garage, mettant la nuit à profit pour développer sa pratique artistique multiforme. Ses premières recherches ont commencé par le réalisme et se sont ensuite orientées vers des expressions du tantrisme et le concept de Bindu. La reconnaissance critique de l'œuvre de Lajmi n'est advenue qu'à la toute fin de sa vie. L'artiste est décédée peu après sa première exposition à la National Gallery of Modern Art de Mumbai.