Récit inédit illustré d'une composition originale sur Rhodoïd, signée et unique.
Edition limitée à 295 exemplaires.
Après des débuts figuratifs proches du
Pop Art anglais, le peintre suisse Peter Stämpfli (né en 1931 à Deisswil bei Münchenbuchsee, Suisse) se consacre au thème de l'
automobile, qu'il approfondit et fragmente. Sa démarche aboutit à la représentation du pneu qu'il libère de son environnement pour ne garder que l'empreinte géométrique épurée et déclinée sur différents supports.
Stämpfli s'installe dès 1959 à Paris et entame très rapidement une carrière internationale, représenté par de prestigieuses galeries telles Bruno Bischofberger à Zürich ou Jean Larcade à Paris. Isolé sur un fond blanc immaculé, le personnage d'
Autoportrait au raglan, tout comme le tableau de bord de
Ma voiture, peints avec autant d'exactitude que de détachement, apparaissaient déjà en 1963 comme l'une des rares réponses européennes immédiates à la déferlante du Pop Art américain. « Comme d'autres artistes européens ayant commencé à puiser dans l'imagerie tape-à-l'œil et de grande dimension de la publicité, de l'affiche, de la photographie et du cinéma, en vue de parvenir à un art figuratif qui, reconfiguré, serait capable de rivaliser avec l'abstraction en termes d'intensité et d'impact formel, Stämpfli se sentit conforté dans sa nouvelle orientation par le Pop Art américain et britannique » (Marco Livingstone). À partir de 1966, fixant son attention sur un objet particulièrement représentatif de la société de consommation, la voiture, puis se restreignant dès 1970 sur le pneu et précisément la bande de roulement, Peter Stämpfli – par le biais de l'agrandissement extrême de ce qu'il appelle (paradoxalement) la « sculpture du pneu » – développe un langage pictural radicalement nouveau. À partir de ce sujet unique, il revisite l'histoire de l'abstraction géométrique et transforme un thème ordinaire illustrant « le pouvoir de l'art à convertir n'importe quel élément en qualités esthétiques » (Henry Martin,
Art International, 1971). L'unité du sujet est pour Stämpfli le moyen d'interroger, sans jamais se répéter, toutes les techniques et les moyens de la peinture. En travaillant précisément et obsessionnellement sur l'empreinte du pneu, Peter Stämpfli a fait de ce motif sa signature.
Les œuvres de Peter Stämpfli ont intégré de nombreuses collections publiques. Parmi elles : le MoMA à New York, le Centre Georges Pompidou à Paris, le Kunstmuseum à Zürich.