La revue
Espace(s) se définit comme un cahier de laboratoire où rapprocher les univers artistiques, littéraires et scientifiques, à travers l'exploration d'un thème en lien avec l'espace. Ce numéro qui explore les vastes contrées de la légèreté s'ouvre sur un texte personnel et érudit de
Pacôme Thiellement, puis se poursuit avec les travaux des artistes en résidence à L'Observatoire de l'Espace. Le dossier central se compose de contributions d'artistes, d'écrivains et d'historiens autour de l'histoire des ballons stratosphériques au XXe siècle. Le dernier tiers de la revue est consacré aux interventions textuelles et plastiques en lien avec la thématique du numéro.
Toujours en quête de rapprocher les univers de création littéraire et plastique avec le milieu spatial,
Espace(s) n°15 se plonge dans les grandes réjouissances d'une thématique ambivalente. Vibration sur le thème de « La légèreté », cette nouvelle livraison de la revue navigue entre l'histoire et la littérature, les archives et la fiction, l'humour et la méditation, la mythologie et la contemplation ou encore l'expérience physique des corps et la philosophie, avec l'intuition que la liberté entrainée par la diversité des champs approchés permettra de saisir les ambages évidents d'un tel sujet.
Preuve que la légèreté exige plus de souplesse que de frivolité, la rubrique « Résidence », directement issue du programme Création et imaginaire spatial, nous invite à découvrir ce qu'une expérience nouvelle du corps peut semer comme doutes sur le choix des mots ou sur celui des gestes (
Pierre Alferi, Jeanne Morel & Paul Marlier). Mais la légèreté se transforme vite en terrain de jeu, sur la scène d'un théâtre photographico-bucolique (Romaric Tisserand), ou au cœur d'une enquête à plusieurs voix dans la rubrique « Protocole » (Jacques Paveur, Loïc Pantaly,
Éric Pessan, Charles Robinson, Karin Serres, Thaddée, David Christoffel, Antoine Bioy, Elie During,
Bastien Gallet et Ulysse Gallet,
Arnauld Pierre, Andrea Urlberger).
A ces rendez-vous récurrents, s'ajoutent également la « Cosmologies #3 » laissée aux mains de l'écrivain Pacôme Thiellement et la rubrique « Exploration » où la légèreté se prend au bond à travers les contributions libres de six auteurs et de cinq artistes retenus par le comité de rédaction de la revue.
Une large part de ce nouveau numéro a été laissée au dossier « Transition » qui consacre une plongée historique, sociologique et archivistique (
Jérôme Lamy), littéraire (Sabine Revillet, Marc Perrin, Emmelene Landon,
Liliane Giraudon,
Frank Smith) et plastique (Antoine Belot, Johan Decaix, Sylvie Bonnot) dans les archives des débuts de la fabrication et du lancement des ballons stratosphériques, activité spatiale particulière dans la France des années 1960. Cette rubrique sert aussi de trace à la genèse de l'exposition d'art contemporain
Transition orchestrée par l'Observatoire de l'Espace à l'occasion de la Nuit Blanche 2017.
Publiée de 2005 à 2022 par l'
Observatoire de l'Espace, le laboratoire culturel du CNES, la revue
Espace(s) est tournée vers toutes les formes de création inspirées du monde spatial. Contemporaine, elle propose dans chaque numéro d'explorer un nouveau thème et d'ouvrir ses pages à des contributeurs de tous horizons ; auteurs, artistes et chercheurs en sciences humaines y déploient des récits singuliers. Qu'il s'agisse de la restitution d'un travail de résidence, d'un éclairage sur une problématique spatiale, d'objets visuels, de textes littéraires ou académiques, les découvertes à faire dans la revue composent un riche panorama à l'intersection de la création et de l'Espace. La revue est prolongée par
Arts et Espace à partir de 2023.