À partir d'entretiens menés avec des interprètes de formation, de culture et d'âge différents, croisés avec sa propre expérience chorégraphique, Enora Rivière compose la
biographie fictionnelle d'un danseur. Une histoire de corps et de vie.
Qu'est-ce qu'une vie de danseur ? Peut-on la raconter ?
À partir d'entretiens menés en studio avec des danseurs interprètes de formation, de culture et d'âge différents, Enora Rivière recompose la biographie fictionnelle d'un danseur. Une histoire de corps et donc de vie, où l'on parle beaucoup de ce que l'on croit savoir ou avoir su de la danse, de ce que l'on en espère ou en a espéré, de ce que cela signifie passer sa vie à danser…
Parmi les moments clés ou les thèmes évoqués dans le livre : le temps du salut, l'entrée en scène (préparatifs, rituels), la représentation, l'inscription dans la troupe, le processus de création, la « vocation », la formation, la
pédagogie…
Ce texte de nature littéraire joue sur le multiple et le singulier, laissant entendre des voix entremêlées dont on distingue toujours la tonalité personnelle. Au récit de ces moments de vie répond l'évocation d'expériences de scène, les danseurs décrivant alors les perceptions et les sensations qui les traversent lorsqu'ils sont au plateau ou « au bord de » la scène (ob.scène).
Danseuse, chorégraphe, écrivaine, Enora Rivière est également critique, chercheuse, dramaturge et audiodescriptrice. Après une formation à l'université Paris 8 et au sein d'ex.er.c.e au CCN de Montpellier, elle collabore en tant que danseuse et dramaturge avec de nombreux artistes (Gilles Jobin, Dominique Brun, Mathilde Monnier, Olga de Soto, David Wampach, Olivier Dubois…). Elle signe des projets hybrides ob.scène, moteur et manifestement, objets doubles (chorégraphiques et littéraires) questionnant le métier de danseur·euse, l'acte de danse et d'écriture, et déploie la notion de récit chorégraphique. Installée à Montréal depuis 2018, elle est doctorante en recherche-création à l'UQAM pendant quatre ans, crée le renoncement à la sauce pour 25 étudiant·es en danse, présente son travail au festival Offta et au Théâtre de la Chapelle, a été critique au Devoir et collabore avec plusieurs artistes. Elle écrit aujourd'hui pour la revue Liberté et travaille avec Danse-Cité en tant qu'audiodescriptrice en danse.