Cette première monographie d'envergure présente un vaste panorama de la vie, de la carrière et de l'œuvre du sculpteur Étienne Hajdu.
Étienne Hajdu, sculpteur français né en 1907 en Roumanie et décédé à Paris en 1996, travaille la pierre, le marbre, le cuivre, le plomb, l'aluminium et le bronze dans un style dépouillé tout en ellipse. Il a également une œuvre sur papier conséquente : « Je dessine pour avoir la liberté d'imaginer ». Inspiré par la figure humaine et la nature, cet héritier de Brancusi et de Arp considère le volume comme le réceptacle de l'émotion. La célèbre galeriste Jeanne Bucher lui écrivait : « Ce que vous écrivez de la nature, où le moindre insecte doit avoir le traitement d'un Dieu, est l'expression la plus pure de ce que signifie l'Art ». Grand Prix national de sculpture en 1969, sa renommée atteint son apogée dans les années 1960, où il entretient une amitié avec le Président Georges Pompidou, collectionneur d'avant-garde.
Juliette Laffon, ancienne directrice du musée Bourdelle, chez qui Hajdu avait commencé sa formation à son arrivée à Paris en 1927, établit une monographie de ce sculpteur dont la notoriété a dépassé les frontières françaises : « L'œuvre rare et singulière de Hajdu, sensible, d'une sensualité discrète mais non dénuée de violence dans ses bas et hauts-reliefs en métal, doit être reconsidérée à l'aune de notre regard d'aujourd'hui ».
Étienne Hajdu (1907-1996), né en Transylvanie et installé à Paris en 1929, est un représentant éminent de la
sculpture des années 1955-1970. Marqué par la leçon de
Brancusi et Léger, Hajdu refuse de choisir entre figuration et abstraction. Ses rondes-bosses en marbre et en métal, dédiées le plus souvent à la figure féminine ou s'inspirant de formes organiques, frappent par l'élégance et la stylisation de la ligne et des volumes. Ses bas-reliefs, toujours en métal, sont quant à eux résolument abstraits. Il a été très tôt défendu par les galeries Jeanne Bucher, Knoedler, puis Louis Carré & Cie, ainsi que par Georges Pompidou, collectionneur averti. Bénéficiant d'une large reconnaissance internationale, il a reçu, en 1969, le Grand Prix national de sculpture.
Juliette Laffon a été conservatrice au musée du Petit Palais, au musée d'Art moderne de la ville de Paris et a dirigé le musée
Bourdelle de 2003 à 2010.