La fin du « monde humain » ? Un panorama-discussion des tendances de la pensée actuelle (Badiou, Meillassoux, réalisme spéculatif, Latour, Stengers, Descola, Viveiros de Castro...), autour de la question de la crise écologique, dans la perspective métaphysique propre à Pierre Montebello.
La fin du monde humain ne veut pas dire la fin de l'homme, mais le retrait de
la place centrale que celui-ci occupait au sein de l'ensemble des savoirs. Plus que
jamais, prendre en compte notre rapport à la Terre et au Cosmos est devenu nécessaire.
Dans de nombreux domaines (anthropologie, sociologie, esthétique, droit, politique,
etc.) des vues cosmomorphes se substituent aux vieux schémas anthropomorphes.
L'homme doit se penser à l'intérieur de mondes infiniment plus larges et complexes que
lui. Nous sommes entrés dans une nouvelle période géo-cosmique qui excentre l'homme
de son monde. Plus que l'existence dans son monde, c'est sa consistance dans d'autres
mondes qui est en jeu. Nos nouveaux problèmes sont des problèmes de consistance. En
quoi consistent les rapports esthétiques, politiques, ontologiques qui nous permettent de
penser la relation de l'homme aux autres êtres ? Quel nouveau statut advient à
l'homme dès lors qu'il tient compte des relations terrestres dont il dépend, si lui est
redonné le sens de la Terre et du Cosmos ? Comment redistribuer sur les non humains
une dignité d'être sans laquelle l'homme lui-même finira par s'effacer ?
Seconde édition (2019).
Professeur de philosophie moderne et contemporaine à l'Université de Toulouse le Mirail, Pierre Montebello a publié de nombreux ouvrages sur Maine de Biran, Friedrich Nietzsche, Félix Ravaisson, Gabriel Tarde, Henri Bergson et Gilles Deleuze.