Ce livre retrace l'histoire et l'environnement culturel du metal, et plus particulièrement la manière dont la France a été traversée par le phénomène. En situant ses analyses tour à tour à un niveau international, national, puis local, cet ouvrage dresse concrètement le premier portrait sociologique du monde du metal hexagonal.
Le terme générique metal désigne une multitude de genres et de sous-genres musicaux issus de l'appariement du hard rock et du heavy metal. Il résulte d'une agrégation sémantique consécutive de l'érosion et de l'interpénétration de ces termes au cours des années 1980. Leurs modèles canoniques, respectivement représentés par les groupes Led Zeppelin et Black Sabbath, se sont progressivement dilués sous l'effet d'une filiation particulièrement effervescente et féconde : black, thrash, doom, progressive, crossover, death, hardcore, gothic, sludge, néo, etc.
Ce livre retrace tout d'abord l'histoire de cette multitude de genres. Il présente ensuite une vision élargie de son environnement culturel ou l'on voit se dessiner une pluralité de rapports d'influence avec d'autres disciplines artistiques telles que la littérature, le cinéma, la bande dessinée, la photographie ou l'art graphique.
Si un certain nombre d'éléments permettent de penser que le metal tend à se démocratiser et à être reconnu pour sa valeur artistique et culturelle, il n'en est pas moins l'objet d'un certain nombre de critiques, résultant de représentations sociales quelquefois très négatives. Lui est ainsi reproché d'avoir des propensions au machisme, à la violence, au satanisme, à inciter au suicide ou encore de nourrir des accointances avec l'extrême-droite.
Fondés ou non, ces griefs et leurs conséquences seront analysés et discutés. Après ce tour d'horizon, l'auteur propose de recentrer le regard sur la manière dont la France a été traversée par ce phénomène. L'occasion d'aborder la constitution du monde du metal français à travers ses groupes, ses labels, ses concerts et festivals ou ses médias spécialisés. L'observation s'affinera encore davantage par la description des conditions de la pratique d'un échantillon d'amateurs de metal.
Une démarche permettant de mettre en lumière l'attachement individuel ou collectif au metal, tout en dégageant les implications artistiques, économiques, affectives ou sociales qui leur sont indissociables. En situant ses analyses tour à tour à un niveau international, national, puis local, cet ouvrage dresse concrètement le premier portrait sociologique du monde du metal hexagonal.
Docteur en sociologie, Fabien Hein enseigne à l'université Paul Verlaine à Metz. Ses travaux de recherche portent principalement sur les réalités concrètes des pratiques artistiques et culturelles dans le domaine des musiques populaires. Après avoir mené une étude de sociologie comparative auprès de la Bibliothèque Nationale du Québec à Montréal, il a également travaillé au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) à l'université Laval de Québec. Il est membre de l'AFS (Association Française de Sociologie) et de l'IASPM (International Association for the Study of Popular Music).