Une étude du cinéma de « spectre » (plutôt que de fantôme), en même temps qu'un essai philosophique sur la hantise des images.
Depuis la fin du XXe siècle, nos histoires de fantôme ont été systématiquement remplacées par des récits de spectre. Alors que nous employons habituellement les deux termes de façon similaire, le spectre est pourtant beaucoup plus offensif. Il cherche à s'incarner, à n'importe quel prix. Le cinéma de spectre, dont l'un des films principaux est Ring, réalisé par Hideo Nakata en 1998, s'empare de cette distinction pour mettre en scène des peurs viscéralement liées à notre époque et offrir une manière de penser notre rapport contemporain aux images.
Jean-Baptiste Carobolante propose ici une étude de ce cinéma et une théorie de ce que pourrait être une « image spectrale ». Étude qui se laisse submerger par les images et les récits pour en étudier tous les aspects : la hantise de la maison hantée croise celle des dispositifs technologiques, la dépression des personnages rencontre la possession démoniaque. L'image spectrale. Allégorie du cinéma de spectre est autant un ouvrage d'histoire de l'art qu'un livre d'étude cinématographique et un essai philosophique sur la hantise des images. Il est la version adaptée d'une thèse de doctorat en histoire de l'art soutenue en 2020.
Jean-Baptiste Carobolante (né en 1988) est historien de l'art, théoricien, commissaire d'exposition et enseignant en école d'art.