Le nouvel album de la musicienne / plasticienne / écrivaine (un « oratorio concret / post-numérique en cinq actes ») : un disque à la fois conceptuel, surréaliste, poétique et totalement immersif, emprunt des références littéraires et musicales de Félicia Atkinson.
Composé en enregistré
dans son home studio, dans les Alpes françaises, et sur les côtes de l'Oregon,
A Readymade Ceremony constitue une sorte de synthèse des travaux antérieurs de Félicia Atkinson, et souligne les liens intrinsèques entre les dimensions visuelle, littéraire et sonore de son travail, qui se noue dans l'improvisation et le
Do it yourself (le disque est enregistré exclusivement sur laptop avec un logiciel très basique),
comme technique et processus à la fois artistiques, poétiques et musicaux : le lieu d'enregistrement comme espace d'exposition potentiel, le livre comme partition, le disque lui-même comme documentation pour une possible sculpture, etc.
Le texte constitue la matière première du disque, et s'y déploie au fil des cinq morceaux : un collage surréaliste d'extraits du livre de Félicia Atkinson
Improvising Sculpture as Delayed Fictions, de
Recherche de la Base et du Sommet (René Char), de
Madame Edwarda (Georges Bataille) et d'éléments textuels provenant de l'environnement d'Atkinson lorsqu'elle composait, notamment du magazine italien
Mousse. Le disque est par ailleurs marqué par l'influence de la musique contemporaine, et notamment par la manière dont celle-ci a déterminé l'apprentissage musical de Félicia Atkinson, qui a étudié auprès de
Christian Wolff, au moment où elle découvrait
John Cage,
Fluxus, Robert Ashley,
Morton Feldman, les relations possibles entre musique électro-acoustique et art contemporain, avant de mélanger ces influences avec des éléments issus de la noise, du punk rock, du drone, de la folk, de la musique électronique et du cinéma des années 1970...
Egalement disponible en
CD.
Musicienne, artiste sonore et visuelle, Félicia Atkinson est née en 1981 à Paris et vit sur la côte sauvage de la Normandie. Elle compose de la musique depuis le début des années 2000. Elle a sorti de nombreux disques et un roman sur
Shelter Press, le label et éditeur qu'elle co-dirige avec Bartolomé Sanson.
Pour Félicia Atkinson, les voix humaines habitent une certaine écologie à côté et au sein de bien d'autres choses qui ne parlent pas : paysages, images, livres, souvenirs, idées...
La compositrice électroacoustique et artiste visuelle française crée des œuvres plastiques et sonores qui animent ces autres voix possibles en conversation avec la sienne, en associant des enregistrements de terrain, des instruments MIDI et des extraits poétiques en français et en anglais, des installations en tissus, du dessins sur papier et toile, des sculptures en argile. Félicia Atkinson utilise la composition musicale et l'installation plastique comme un moyen de traiter la vie imaginative et créative en créant une sorte d'atelier-monde, chez elle et dans les paysages qu'elle traverse. Ainsi, ses compositions en strates énonces des histoires abstraites qui s'étirent et plient alternativement le temps et l'espace, dont l'artiste peut être la narratrice sans en être forcement la protagoniste.
Félicia Atkinson a collaboré avec des musiciens tels que
Jefre Cantu-Ledesma, Chris Watson, Christina Vantzou et
Stephen O'Malley, ainsi qu'avec des ensembles tels que Eeklekto (Genève) et Neon (Oslo). Elle s'est produite dans des salles et festivals tels que INA GRM/Maison de la Radio et la Philharmonie (Paris), Issue Project Room (NYC), le Barbican Center (Londres), Le Guess Who (Utrecht), Sonic Acts (Amsteerdam), Atonal (Berlin), Henie Onstad (Oslo), Unsound (Cracovie) et Skanu Mesz (Riga)... Son travail a été commandé par des cinéastes (
Ben Rivers, Chivas de Vinck) et des maisons de couture (Prada, Burberry). Elle a exposé dans des musées, des galeries et des biennales, notamment la Biennale RIBOCA (Riga), Overgaden (Copenhague), BOZAR (Bruxelles), La Criée (Rennes) , Kunsthaus Bethanien Kreuzberg (Berlin), l'Espace Paul Ricard (Paris) et MUCA ROMA (Mexico).