Un regard engagé sur la création contemporaine depuis le golfe Arabique, où guerres et tensions diplomatiques n'ont cessé de déterminer l'histoire de ce début de XXIe siècle (le catalogue de l'exposition, avec deux essais des commissaires, des notices largement illustrées sur le travail des 34 artistes présentés ainsi que de courts témoignages des artistes et d'autres contributeurs invités).
Le titre de l'exposition « Notre monde brûle » fait référence aux drames humains qu'ont causés – et que causent encore – les conflits successifs dans cette région, mais également à la crise écologique et aux catastrophes environnementales telles que les immenses feux de forêt destructeurs, de l'Amazonie à la Sibérie en passant par la Californie et l'Australie. Le feu n'est pas uniquement l'affirmation d'un péril ; il est aussi le symbole du formidable élan démocratique que connaît cette même région du monde depuis les printemps arabes. L'exposition affirme justement que les œuvres ont une puissance d'intervention en prenant position face aux désordres du monde. Le feu revient alors à l'intensité de la création artistique.