Mounir Fatmi (né en 1970 à Tanger,
vit et travaille entre Paris et Tanger) construit des espaces et des jeux de langage qui libèrent tout particulièrement la parole de ceux qui les regardent. Ses vidéos, installations, dessins, peintures ou
sculptures mettent au jour nos ambiguïtés, nos doutes, nos peurs, nos désirs. Ils pointent l'actuel de notre monde, ce qui survient dans l'accident et en révèle la structure.
Son travail traite de la désacralisation de l'objet religieux, de la déconstruction et de la fin des dogmes et des idéologies. Il s'intéresse spécialement à l'idée de la mort de l'objet de
consommation. Cela peut s'appliquer à des câbles d'antennes, des machines photocopieurs, des cassettes VHS, ainsi que à une langue morte ou à un mouvement politique.
Bien qu'esthétiquement très séduisant, le travail de Mounir Fatmi offre un regard sur le monde à partir d'un autre angle de vue, en refusant d'être aveuglé par les conventions.
Ses œuvres ont été montrées au
Migros Museum für Gegenarskunst, Zurich, Museum Kunst Palast, Düsseldorf, Centre Georges Pompidou, Paris, Moderna Museet, Stockholm et au Mori Art Museum de Tokyo.
Il a participé à plusieurs biennales dont la 52ème Biennale de
Venise, la 8ème Biennale de Sharjah, la 5ème Biennale de Gwangju, la 2ème Biennale de Séville et la
10e Biennale de Lyon.
En 2008, son travail fait partie de la programmation
Paradise Now! Essential French Avant-garde Cinema 1890-2008 à la Tate Modern de Londres, ainsi qu'à l'exposition
Traces du Sacré au Centre Georges Pompidou à Paris.
Depuis 1993, il a reçu plusieurs prix dont le Grand Prix Léopold Sédar Senghor de la 7ème Biennale de Dakar en 2006, ainsi que le Uriôt prize de la Rijksakademie, Amsterdam. Il reçoit en 2010 le prix de la Biennale du Caire.
Il participe à la première exposition pan-arabe
The Future of a Promise à la 54e Biennale de Venise en 2011.