Le deuxième volume des écrits complets de Rémy Zaugg : cinq textes des années 1970 qui permettent de comprendre la manière dont, ces années-là, l'argumentation des propres œuvres de Zaugg et leur critique ont évolué grâce aux fondements théoriques de la sémiologie, qu'il a approfondis lui-même (de Saussure, Barthes, Lévi-Strauss et al.).
« L'artiste en tant que technicien a choisi de regarder son oeuvre dans le langage des mots, afin de la disséquer pour mieux échapper par la suite aux automatismes inhérents à son métier. Il procède à une tentative de mise en question exhaustive de l'objet d'où est exclue toute description lyrique.L'objet n'est plus ici un foyer de correspondances, un foisonnement de sensations et de symboles : il est d'abord une résistance optique, un extrait du décor urbain, du décor quotidien. L'objet n'est pas allusif, il n'est pas chargé de signifier économiquement la nature entière de l'objet ; il est. »
Né en 1943 à Courgenay (Jura suisse), Rémy Zaugg est décédé à Bâle en 2005. Artiste majeur, également historien, théoricien et critique d'art, il laisse derrière lui une œuvre complexe (peintures, sculptures dans l'espace public, projets urbanistiques et architecturaux) marquée par une thématique de l'absence, reliée à une théorie générale de la perception.