Une anthologie de textes portant sur l'œuvre de Sigmar Polke écrits entre 1973 et 2000 dont la quasi-totalité était inaccessible en langue française, accompagnés d'un ensemble de photographies et de documents inédits.
L'ensemble cherche à approcher la figure d'un artiste au sens plein chez qui l'importance du dérisoire se conjugue à la verve créatrice : le portrait d'un héritier du dadaïsme le plus jubilatoire en prise avec toutes les aventures existentielles du tournant soixante / soixante-dix... mais aussi celui d'un extraordinaire inventeur de formes et de comportements témoignant de l'énergie d'une époque et de sa propre relation drolatique aux « esprits supérieurs ». Initié et piloté par Mariette Althaus qui partagea un temps l'existence de l'artiste, outre la sélection originale de textes par des critiques familiers, cet ouvrage bénéficie d'une iconographie inédite tirée d'archives personnelles et de contributions esthétiques spécifiques par Katharina Sieverding / Klaus Mettig ou Gugu Ernesto. Une preuve d'intelligence partagée et d'amour réciproque par nombre de ceux ayant approché au plus près l'expérience vitale de l'être Polke.
Considéré comme
l'un des peintres majeurs de la seconde moitié du XXe siècle, Sigmar Polke (1941-2010) est un artiste allemand dont le travail pictural foisonnant et extrêmement inventif s'articule autour de questions hétérogènes liées aussi bien à la perception optique qu'aux absurdités de la société de consommation (il est l'un des fondateurs, avec Gerhard Richter, du « réalisme capitaliste », version allemande du pop art).
Ses œuvres ont été montrées lors des Documenta 5 (1972), 6 (1977) et 7 (1982) et il est récompensé du Prix de peinture à la Biennale de São Paulo de 1975, ainsi que du Lion d'Or à la Biennale de Venise de 1986. De nombreux grands musées internationaux ont également exposé son travail : le Städtisches Kunstmuseum de Bonn en 1983-1984, le Museum of Modern Art de San Francisco en 1990-1991, le Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1992 ou encore la Tate Modern, à Londres, en 2003-2004. Une rétrospective de son œuvre a eu lieu au MOMA, à New York en 2014.
Edité par Mariette Althaus et Xavier Douroux.
Textes de Benjamin Buchloh,
Bice Curiger,
Friedrich W. Heubach,
Dave Hickey,
Hagen Lieberknecht,
Gislind Nabakowski,
Sigmar Polke,
Barbara Reise,
Gerhard Richter,
Katharina Schmidt,
Harald Szeeman,
Guy Tosatto,
Gabrielle Wix.
Contributions visuelles de Katharina Sieverding et Gugu Ernesto.