Le recueil d'essais de Michaël La Chance sur l'
art performance, son éthique, ses relations avec la poésie et la littérature, ses stratégies et ses implications socio-culturelles.
Les inventeurs de vacarmes. Théorie et pratiques de la performance rassemble des observations et des réflexions sur l'art performance au
Québec et sur la scène internationale. L'auteur a voulu comprendre cette forme d'art déroutante, la démarche de quelques performeurs importants, pénétrer leur univers d'un point de vue théorique, mais aussi les rejoindre dans une pratique qu'il m'a été donné d'enseigner.
La première partie examine l'éthique de la performance comme démarche pour se créer une expérience, se façonner à travers celle-ci (autodidaxie), l'enseigner et créer un contexte propice à sa réception.
Le deuxième chapitre propose quelques études sur Black Market, Tehching Hsieh,
Marina Abramović, Mapa Teatro,
Richard Martel,
ORLAN, Boris Nieslony, John Boyle-Singfield, Jeff Huckleberry,
Latifa Laâbissi, Rosy Simas, Emily Johnson et Piotr Pavlenski.
La troisième partie s'attarde spécifiquement aux rapports entre la poésie et la performance, la littérature et l'art, l'inscription du corps et des lieux par la parole et le geste.
Quant à la quatrième, elle examine les stratégies artistiques de transformation sociale, les réseaux culturels et les médias sociaux, questionnant les arts cosmodernes, la programmation technoculturelle, le microactivisme, l'action vectorielle et l'altermodernité. Le dernier chapitre examine la pression sociale vers le consensus (l'orthodoxe culturelle régnante) et la déroute de la civilisation vers la fin (l'anthropocène) en considérant la poétique de l'exhortation, les pratiques de l'extrême et les formes de la contestation. Les nouvelles formes de la barbarie, l'appropriation culturelle et la censure morale sont également abordées.
Michaël La Chance, poète et essayiste, est philosophe de formation. Il a publié de nombreux essais sur le rôle des intellectuels à l'époque des géants corporatifs et du paradigme techno-économique, sur la mondialisation de l'art et le sentiment d'échec de civilisation, sur la censure dans les arts, sur la poésie et la peinture allemandes contemporaines devant le trauma, sur la cyberculture et le cinéma. Il est actuellement professeur de Théorie et histoire de l'art, directeur de la maîtrise en art et responsable du cheminement en art numérique à l'Université du Québec à Chicoutimi. Il est aussi membre du comité de rédaction de la revue
Inter, art actuel. Il a reçu le Prix International Saint-Denys Garneau en 2003.