Ce livre collectif consacré au travail de Sammy Baloji explore comment l'artiste, né en RDC en 1978, tente de « rétablir les connexions défaites ». Comment penser la mémoire passée au crible de la
violence coloniale ? Quels effets induit l'extraction minière d'hier et d'aujourd'hui au Katanga et ailleurs sur le projet d'un devenir commun ? Comment la forme fait histoire au-delà de l'effacement ?
Avec un entretien de Lotte Arndt et Sammy Baloji et des textes de Julien Bondaz,
Baptiste Brun, Jean-François Chevrier, Dominique Malaquais et Fiston Mwanza Mujila.
Conçu par le master Métiers et arts de l'exposition de l'université Rennes 2, ce livre est publié à la suite de l'exposition « Sammy Baloji. Arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse », Galerie Art & essai, Rennes, du 30 mars au 30 avril 2018.
Sammy Baloji est né en 1978 à Lubumbashi, dans la région du Katanga en République démocratique du Congo. Après des études en sciences sociales à l'université de Lubumbashi, il décide de s'initier à la photographie. En 2005, il intègre l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. En 2006, la série
Mémoire lui offre une notoriété au sein de la scène artistique internationale et lui permet d'intégrer d'importantes collections telles que celles du CNAP, du musée du Quai Branly, du Smithsonian Museum ou encore celle d'Arthur Walther. Il a notamment exposé à la Documenta 14 à Athènes et à Kassel (2017), au
Palais de Tokyo («
Notre monde brûle », 2020) et a participé aux Biennales de Venise et de
Lyon (2015).
L'histoire du Congo, et plus particulièrement celle de sa région natale, l'exploitation des ressources du pays, tant naturelles qu'humaines, la défiguration des territoires, l'industrie du cuivre, la
colonisation, etc.,
mises en regard avec la société d'aujourd'hui et le contexte mondial, constituent le fil reliant l'ensemble de ses œuvres. Il en propose une écriture alternative en connectant des histoires individuelles.