Les trois numéros de la publication hybride, entre journal, magazine et catalogue, retraçant le parcours artistique de Zineb Sedira dans le cadre de sa présentation pour le Pavillon français à la 59e Biennale de Venise (2022), réunis dans un coffret.
Rouge, vert et bleu, ces trois numéros en couleur retracent le parcours artistique de Zineb Sedira, jusqu'à sa présentation au Pavillon français de la 59e Exposition internationale d'art, La Biennale de Venise 2022. À la croisée d'un journal et d'un magazine, rendant hommage à des publications maghrébines innovantes des années 1970 comme
Les 2 écrans ou
Souffles, cette publication est conçue comme une alternative au catalogue au sens traditionnel du terme.
Chaque numéro fait référence à une ville – Alger, Paris, Venise – qui a joué un rôle important dans la vie et la formation artistique de Sedira. Sous-titrés respectivement
Formes du désir,
Outils d'agitation et
Conserver, montrer, restaurer, revivifier, les trois numéros reproduisent effectivement la structure d'un scénario en trois actes : mise en place, confrontation et résolution. Ils fonctionnent comme un espace de rencontre qui réunit les membres de la grande famille artistique et intellectuelle de Zineb Sedira. En présentant une pluralité de voix, le journal fait écho aux réseaux de solidarité forgés par les artistes, les cinéastes et les praticiens de la culture dans les années 1960 et 1970 – une période de coproduction prolifique entre l'Algérie, l'Italie et la France – dans le but de créer un point de vue politique indépendant au-delà et en dehors des structures coloniales passées.
Riche en références artistiques, cinématographiques, musicales, archivistiques et politiques, ces trois numéros mettent en lumière la pratique artistique de Zineb Sedira, les processus qui sous-tendent son travail et les inspirations qui l'ont nourri. Ils offrent un aperçu des coulisses de son exposition au Pavillon français.
Née en 1963 à Paris, Zineb Sedira vit à Londres depuis 1986 et travaille entre Alger, Paris et Londres. Elle mène, aux moyens de la
photographie, de la
vidéo et de l'installation, une réflexion globale, à la fois esthétique, culturelle, historique et politique, sur
les problématiques de l'
identité culturelle, du
déplacement et de la mémoire en relation avec l'histoire récente. Son travail a souvent été associé aux problématiques
post-coloniales, en relation avec son histoire familiale.
Son travail a été présenté au sein de nombreuses expositions personnelles, entre autres à la Photographer's Gallery (Londres, 2006), au Wapping Project (Londres, 2008), au New Art Exchange (Nottingham, 2009), au Pori Museum (Finlande, 2009), au Bildmuseet de l'université d'Umeå (Suède, 2010), à la Kunsthalle Nikolaj (Copenhague, 2010), au
Palais de Tokyo (Paris, 2010)
, au [mac] musée d'Art contemporain de Marseille (2010), au Blaffer Art Museum, University of Houston, au Prefix Institute of Contemporary Art de Toronto (2010), au Charles H. Scott Gallery à Vancouver, au Blaffer Art Museum, Houston (2013), à Art On the Underground, Londres, (2016), à la Sharjah Art Foundation (Émirats arabes unis, 2018), au Beirut Art Center (Beyrouth, 2018), au
Jeu de Paume (Paris, 2019).
Ses œuvres font partie de collections prestigieuses telles que la Solomon R. Guggenheim Foundation (New York), le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, la Tate collection (Londres), le mumok (Vienne), le Centre Pompidou (Paris), le Victoria and Albert Museum (London), la Deutsche Bank Collection, (Frankfurt), l'Arts Council of England (Londres), le Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Paris, la Gallery of Modern Art (Glasgow), le Centre national des arts plastiques (Paris), le Mathaf - Arab Museum of Modern Art (Doha), SAM Art Projects (Paris), la Sharjah Art Foundation (Émirats arabes unis), etc.
Zineb Sedira est à l'origine d'aria (
artist residency in algiers), une résidence d'artistes à Algers qui soutient le développement de la scène artistique contemporaine en Algérie à travers des échanges interculturels et des collaborations.
Zineb Sedira a reçu une mention spéciale du jury pour son exposition au pavillon français de la 59e Biennale de Venise en 2022.