Nicolas Bourriaud invite des artistes du monde entier à s'interroger sur la contemporanéité du concept romantique du sublime, à l'ère de l'
anthropocène.
En modifiant notre relation collective à la planète, le réchauffement climatique a eu un impact sur le regard des artistes. Aujourd'hui, le concept romantique du « sublime » prend une nouvelle actualité : basé sur les rapports entre l'humain et la nature, défini comme un sentiment de « plaisir mêlé de terreur » et par le contraste entre l'individu et l'immensité, le sublime devient la notion esthétique qui détermine l'anthropocène.
Dans
Planète B. Le sublime et la crise climatique, Nicolas Bourriaud réunit des artistes du monde entier dans une exposition en trois actes : 1. Toute exposition est une forêt. 2.
Charles Darwin et les récifs coralliens. 3. La mort tragique de l'île de Nauru.
Œuvres de
Nils Alix-Tabeling,
Dana-Fiona Armour,
Charles Avery,
Gianfranco Baruchello,
Hicham Berrada,
Bianca Bondi,
Peter Buggenhout,
Roberto Cabot,
Alex Cerveny,
Anna Conway,
Sterling Crispin,
Kendell Geers,
Anna Bella Geiger,
Loris Gréaud,
Max Hooper Schneider,
Agata Ingarden,
Per Kirkeby,
Agnieszka Kurant,
Romana Londi,
Turiya Magadlela,
Lucia Pizzani,
Thiago Rocha Pitta,
Ylva Snöfrid,
Nicolás Uriburu,
Ambera Wellmann,
Haegue Yang,
Phillip Zach.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme présentée au Palazzo Bollani, Venise, du 20 avril au 27 novembre 2022.
Planète B. Le sublime et la crise climatique est le dernier chapitre d'une suite d'expositions entamée par
La Grande Accélération. L'art dans l'ère de l'Anthropocène (Biennale de Taipei, 2014), suivie de
Crash Test. La Révolution Moléculaire à la Panacée (Montpellier, 2018), et
Le 7ème continent (Biennale d'Istanbul, 2019).
Commissaire d'exposition, écrivain, critique d'art et théoricien mondialement connu notamment pour le concept d'
esthétique relationnelle, Nicolas Bourriaud (né en 1965), co-fondateur et co-directeur, avec Jérôme Sans, du
Palais de Tokyo à Paris de 2000 à 2006, co-fondateur des revues
Documents sur l'art (1992-2000) et
Perpendiculaire (1995-1998),
a été conservateur pour l'art contemporain à la Tate Britain, conseiller à l'origine de la Victor Pinchuk Foundation à Kyiv, professeur à l'université de Venise, chef de l'Inspection de la création artistique à la direction générale de la création artistique du ministère de la Culture, directeur de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il a été le fondateur et directeur de Montpellier Contemporain (MoCo), rassemblant le centre d'art
La Panacée, l'École Supérieure des Beaux-Arts et l'Hôtel des Collections. Il a fondé
la coopérative curatoriale
Radicants en 2022.
Parmi les expositions pensées par Nicolas Bourriaud, on peut citer
Le 7ème continent, Biennale d'Istanbul (2019) ;
Crash Test. La Révolution Moléculaire, La Panacée, Montpellier (2018) ;
Retour à Mulholland Drive, La Panacée, Montpellier (2017) ;
Wirikuta, MECA Aguascalientes, Mexique (2016) ;
The Great Acceleration. Art in the Anthropocene, Biennale de Taipei (2014) ;
L'Ange de l'Histoire, Palais des Beaux-Arts, Paris (2013) ;
Monodrome, Biennale d'Athènes (2011) et
Altermodern, Tate Triennale, Londres (2009). Nicolas Bourriaud a également fait partie de l'équipe curatoriale des première et seconde Biennale de Moscou en 2005 et 2007.