Dans cet essai, Iglika Christova explore un acte artistique contemporain né de l'apport de la microbiologie. L'auteure interroge les dimensions critiques, éthiques et historiques qui résultent de l'entrée des micro-organismes dans les processus de création. En questionnant les liens qui unissent l'artiste aux plus petits éléments de la nature, ce livre nous projette dans un futur de l'art déjà présent et apporte de nouvelles clés de compréhension à la relation entre art et sciences.
Iglika Christova (née en 1979 à Sofia) est artiste-plasticienne et docteure de l'Université Paris I Panthéon – Sorbonne en Arts et Sciences de l'art. Elle s'inscrit dans une recherche interdisciplinaire tant théorique que plastique, au croisement de l'art et de la biologie. Afin d'engager un dialogue entre le dessin et le microcosme des matières vivantes, elle collabore avec différents acteurs de la recherche scientifique. Dans le cadre de ses expositions personnelles, Iglika Christova a présenté la vie invisible des arbres, des OGM, ainsi que des micro-organismes évoluant dans une goutte d'eau. À travers ces explorations, le dessin apparaît comme un moyen d'agrandissement et d'élargissement du microcosme dans l'espace d'exposition ; d'autre part, l'apport du microcosme des matières vivantes invite Iglika Christova à déplacer les frontières du dessin sur et hors papier vers un dessin dit « vivant » réalisé par le biais de micro-organismes.
