Une documentation exhaustive sur La Maison Forestière Wilfred Owen, une œuvre de Simon Patterson inaugurée en 2011 dans le cadre de l'action des
Nouveaux commanditaires.
La maison forestière située à Ors (Nord) a abrité pour sa dernière nuit le célèbre poète et soldat anglais Wilfred Owen. Tué lors d'une offensive sur les bords du canal de la Sambre à l'Oise le 4 novembre 1918, le lieutenant Wilfred Owen repose désormais dans le carré militaire du cimetière communal d'Ors. Au lendemain du premier conflit mondial, ses textes sont devenus des références en matière de poésie anglaise et de témoignage de guerre.
De nombreux Britanniques viennent se recueillir dans la cave de la maison forestière où il était cantonné avec ses hommes et où il a écrit la dernière lettre à sa mère. Les élus locaux et des habitants du village ont souhaité mettre en place un véritable projet artistique et littéraire afin de rendre visible la dimension symbolique de cette maison. Pour mener à bien ce projet, en lien avec l'association Wilfred Owen France, ils ont fait appel à artconnexion, structure de production en art contemporain et médiateur agréé par la Fondation de France pour l'action Nouveaux commanditaires.
L'artiste britannique Simon Patterson a répondu à la commande par une œuvre architecturale réalisée en collaboration avec l'architecte Jean-Christophe Denise. La maison devient une sculpture, une œuvre visuelle et sonore. Son toit est refait en forme de livre ouvert. L'espace intérieur est investi par l'œuvre d'Owen avec des projections et textes sur les murs. Une spirale descendante mène à la cave conservée en l'état pour en faire ressurgir la puissance émotionnelle.
L'artiste britannique Simon Patterson (né en 1967 à Leatherhead, Surrey) joue avec les métaphores. Il travaille avec différents medias : la peinture, la sculpture, la vidéo, et fait aussi des projets architecturaux. Dans son travail, reviennent souvent les systèmes, l'organisation spatiale, la notion de catégorisation, de nomination (dans le sens de donner un nom) : tels le plan du métro, le tableau périodique de classification des éléments, les constellations, les circuits électriques, les lettres de l'alphabet, ou encore les mots eux-mêmes etc. Simon Patterson joue avec ces systèmes, les détournent, en donnant une autre signification, il renomme, recompose, transforme de façon à construire ou reconstruire quelque chose d'inattendu, illogique.