« Parler du cinéma de Dominique Gonzalez-Foerster, c'est parler des films qui résistent à la description, à l'énoncé d'un système. C'est approcher une artiste cinéaste qui, comme Marcel Duchamp enfermait l'air de Paris, nous livre un peu d'air du temps. De DGF 5 (www.dgf5.com) à Anna Sanders Films, c'est la proposition simple et affectueuse d'une jeune fille frêle qui comme un personnage de conte, voudrait nous livrer le secret du monde. Le voyage sera donc une composante importante de la vie de Dominique, pour chaque destination, il lui faudra inventer une image, une façon de filmer. A moins que ce ne soit l'inverse, que Dominique ne coure le monde, à la recherche de cette image qu'elle connaît déjà. C'est peut-être ce qui explique la précision et la pertinence de ses films qui en quelques minutes nous marquent pour de longues années. » Charles de Meaux
Née en 1965 à Strasbourg, Dominique Gonzalez-Foerster vit et travaille à Paris. Elle développe
entre autres des environnements qui mettent
en jeu une atmosphère émotionnelle
très particulière, marquée d'allusions littéraires,
biographiques et sensorielles. Elle s'est fait connaître dans les années 90 par ses "chambres" qui prennent la forme d'environnements rappelant les espaces intimes d'un appartement. En 1996, elle réalise Ile de beauté, son premier film 35 mm en collaboration avec Ange Leccia. La plupart de ses films seront de longues errances solitaires, où la narration devient indécise.
Dominique Gonzalez-Foerster a été désignée lauréate du Prix Marcel Duchamp 2002. En 2003, elle a contribué au design intérieur des espaces Balenciaga à New York, Paris et Londres.