Monographie conçue par l'artiste, basée sur le projet éponyme d'Akram Zaatari
pour dOCUMENTA (13), inspiré d'un acte de préservation initié par le fondateur du Musée national de Beyrouth à la veille de la guerre civile en 1975-1976 : une réflexion sur les thèmes de la spéculation, de la photographie, du temps et du retrait, autour de l'idée métaphorique de
capsule temporelle.
« Le fait que l'artiste ait choisi la forme d'un trésor enterré, ou d'une trace du présent caché, avec l'espoir qu'elle soit déterré, déballé et reconsidérée dans le futur est fondamental par rapport à l'horizon de temps inhérent à la pensée de Zaatari. L'œuvre est également évocatrice des désirs, des débats et des angoisses qui traversent sa pratique, s'agissant en particulier des différentes significations attribuées à la photographie et à la préservation, mais également à différentes manières d'envisager l'art contemporain dans les conditions sociales, politiques et économiques qui lui donnent naissance : elle évoque aussi une préoccupation plus générale concernant l'aveuglement, le fait de ne pas reconnaître et d'utiliser à bon escient les images circulant en temps de crise et de troubles. »
Kaelen Wilson-Goldie, On Letters Lost and Found.
« Time Capsule est l'une des pièces majeures de l'œuvre
d'Akram Zaatari. » Yves Aupetitallot
Publié suite à l'exposition « Akram Zaatari, Aujourd'hui à 10 ans » au Magasin, Grenoble, en 2012-2013.
Architecte de formation, artiste, vidéaste et réalisateur, Akram Zaatari (né en 1966 à Saïda, Sud-Liban, vit et travaille à Beyrouth) a participé à la création de la Fondation arabe pour l'image (FAI). Sa démarche artistique se constitue essentiellement autour d'une réflexion sur la notion d'archive et s'appuie sur l'étude de la mémoire personnelle et collective afin d'examiner le présent, le traitement des conflits par la télévision et les logiques de résistance dans un contexte de division géographique et mentale au Moyen-Orient.