Edition de tête de la monographie de Kimsooja, accompagnée d'un bottari et d'un sac siglé aux couleurs du Pavillon coréen de la 55e Biennale de Venise.
Pour le Pavillon coréen de la 55e Biennale de Venise, dont elle
recouvre la totalité des ouvertures d'un film translucide diffractant
la lumière, à l'intérieur duquel est amplifiée
la respiration de l'artiste, Kimsooja développe les métaphores
du bottari (baluchon traditionnel coréen) et de la couture, fils
conducteurs de son travail à partir desquels elle interroge depuis
trois décennies les problématiques de localisation et de
déplacement, de migration et d'exil, de guerre, de rapport à
l'espace et au temps, de limite entre le dedans et le dehors, etc.
Abondamment illustrée, cette monographie documente l'installation et
revient sur les œuvres emblématiques de Kimsooja à
travers des textes inédits de
Dan
Graham, Yongwoo Lee, Michel Mossessian, Seungduk Kim (commissaire du
Pavillon) et d'un entretien avec l'artiste, ainsi que d'une anthologie de
textes reproduits de Sang-hwan Bak, Ingrid Commandeur, Ricky D'Ambrose,
Doris von Drathen, Bernhard Fibicher, Antonio Geusa, Jonathan Goodman,
Steven Henry Madoff, Leigh Markopoulos, Rosa Martinez, Laeticia Mello,
Hyungmin Pai, Kimsooja, Sung Won Kim, Robert C. Morgan, Francesca Pasini,
Oliva Maria Rubio,
Barry Schwabsky, Susan Sollins,
Harald
Szeemann et Hoi-seok Yang.
Née en 1957 à Taegu, Corée du sud, Kimsooja vit et travaille à New York, Paris et Séoul. La renommée de son travail – installation,
performance,
vidéo,
photographie – est internationale.
Artiste nomade ayant fait de l'exil et du voyage le nœud de son travail, Kimsooja développe une réflexion sur le thème du
déplacement de soi et des autres.
Son œuvre, ouverte à différentes lectures (
minimalisme, nomadisme,
féminisme, bouddhisme, art politique...), transcende les cultures, les géographies et même le temps en reliant des éléments et des états apparemment irréconciliables de la condition humaine :
nature et culture, tradition asiatique et modernité occidentale, mouvement et immobilité, action et contemplation, individualité et multitude, affirmation et effacement de soi, dans une démarche qui relève moins du jeu dialectique que de la recherche d'un état d'équilibre délicat, à travers la conscience de l'artiste, à la fois auteur, sujet et instrument de l'expérience du monde.