Cette publication rassemble, pour la première fois, une documentation complète sur les œuvres théâtrales et les performances de Pistoletto des années 1960 et 70.
Les collaborations et participations constituent un aspect fondamental mais souvent négligé du travail de Pistoletto. Son studio est devenu en 1967 un lieu de rencontre entre poètes, acteurs et diverses personnalités du milieu cinématographique, d'où a émergé le collectif Zoo, actif de 1968 à 1971, « l'une des premières expériences du passage de l'objet à une esthétique de la relation », selon les mots de l'artiste, qui a donné à
sa célèbre série des « miroirs », en interaction avec les spectateurs, un dimension participative nouvelle. Le groupe Zoo a organisé une série de performances dans les rues italiennes, mais aussi dans divers théâtres européens, sur le mode d'une sorte de théâtre spontané et chaotique qui convoquait les figures historiques du conteur, du troubadour, de l'acrobate, du fêtard de carnaval et de la commedia dell'arte.
L'histoire de Zoo, particulièrement pertinente en regard des pratiques de nombreux jeunes artistes aujourd'hui, est racontée par l'artiste lui-même au cours d'un long entretien avec
Andrea Bellini. Pistoletto évoque également l'
Arte Povera, ses travaux des années 1980 et les projets réalisés dans les années 1990.
Le livre est illlustré des images de photographes italiens majeurs (
Ugo Mulas,
Paolo Mussat Sartor) et rassemble des descriptions des performances par Pistoletto lui-même.
L'œuvre de Michelangelo Pistoletto (né à Biella, Piémont, en 1933), l'un des fondateurs et acteurs majeurs de l'
Arte Povera dans les années 1960,
est entièrement guidée par la
volonté de chercher dans l'art des solutions de transformation sociale, dans tous les domaines de l'activité humaine (économie, politique, science, écologie, éducation...), en faisant pénétrer la vie dans l'art et intervenir l'artiste dans la vie quotidienne.