Livre d'artiste (« It is allowed, questionable, vulnerable, changeable, persistent », etc.).
Robert Barry (né 1936 à New York) appartient à la première génération des artistes conceptuels
avec
Lawrence Weiner,
Joseph Kosuth,
On Kawara, Douglas Huebler… En Europe, Robert
Barry a participé dès la fin des années 1960 à des expositions majeures d'
art conceptuel :
en 1969
Op losse schroeven à Amsterdam,
When Attitudes Become Form à Bern,
Konzeption à Leverkusen et
Prospect 69 à Dusseldörf.
Il a ensuite participé à la majeure partie des expositions conceptuelles et son travail fut
montré dans les expositions d'art contemporain internationales les plus importantes : la
Biennale de Paris en 1971, La Documenta à Kassel en 1972, la Biennale de Venise en 1972,
Contemporanea à Rome en 1973.
Parmi les artistes conceptuels qui travaillent plus particulièrement à partir du
langage, Robert
Barry occupe une place importante à la frontière de l'art visuel, de la poésie et de la
philosophie. L'art conceptuel est – bien plus qu'une révolution des formes visuelles de l'art
moderne – une repensée fondamentale de la fonction de l'art et des artistes dans un
contexte culturel changeant. C'est dans la définition de cette nouvelle appréhension de l'art
que les idées et les œuvres de Robert Barry apportent une contribution essentielle.
Après avoir examiné systématiquement plusieurs phénomènes physiques à partir de 1968
et de 1969, en expérimentant les champs électromagnétiques, les gaz inertes, les
fréquences électromagnétiques d'ultrasons (
Inert Gas Series, 1969), Robert Barry travaille
depuis plus de trente ans à partir de mots et de pensées, qu'il disperse ou projette de façon
très méthodique sur des supports et des surfaces différents : papier, toile, miroir, mur, sol…