Monographie rétrospective du maître de l'Arte Povera, abondamment illustrée, avec un essai d'Andrea Viliani, un entretien de l'artiste avec
Guillaume de Sardes et les contributions de
Valérie Da Costa,
Didier Semin et Stéphane Vacquier.
Partant du manifeste écrit en 1968, Casa ideale explore la portée poétique de l'œuvre de Pier Paolo Calzolari : un texte programmatique qui devient le vecteur d'une série d'idées qui orientent la pratique de l'artiste, en précisant clairement ses intentions et en ouvrant la voie à de multiples interprétations.
Publié à l'occasion de l'exposition du même nom au NMNM - Nouveau Musée National de Monaco, cet ouvrage offre un large aperçu des recherches de Calzolari, retraçant les moments clés d'une carrière qui a marqué aussi bien les fondements de l'Arte Povera que ceux de l'art conceptuel. À travers des reproductions d'œuvres et de performances historiques, une nouvelle série de dessins inédits et un recueil de textes commandés spécialement pour l'occasion, le livre offre une occasion rare de découvrir l'univers de Pier Paolo Calzolari, connu pour ses approches non conventionnelles des différentes formes d'arts visuels. En construisant un processus d'abstraction métaphysique, Calzolari élabore une œuvre plurielle, capable de combiner différents langages formels et de créer une transition entre les dimensions physique et esthétique.
Publié suite à l'exposition éponyme à la Villa Paloma, Nouveau Musée National de Monaco, en 2023-2024.
Pier Paolo Calzolari (né en 1943 à Bologne) est un artiste italien représentant majeur de l'
Arte Povera, connu pour l'originalité formelle d'une pratique pluridisciplinaire (peinture, sculpture, mais aussi performances entendues comme « actes de passion ») qui a souvent recourt à l'utilisation de matériaux organiques tels que les feuilles de tabac, le feu ou le givre pour créer des « œuvres-installations » qui questionnent les limites de l'art contemporain.
Calzolari est initié par son grand-père aux techniques de la peinture traditionnelle dès son enfance. Plus tard il fréquente les Académies des Beaux-Arts de Bologne et de Rome sans terminer ses études. Il commence son activité d'artiste comme peintre influencé par la peinture germinale américaine avant de se tourner très rapidement vers d'autres formes d'expressions artistiques plus libres telles que l'installation, la sculpture et la performance.
Son œuvre acquiert une première visibilité en Italie dès 1967 avec la réalisation de l'installation performative
Il Filtro e Benvenuto all'Angelo qu'il réalise dans son atelier de Bologne (le Studio Bentivoglio). Très vite il est associé au mouvement de l'Arte Povera, mouvement artistique italien des années 60 et 70 qui se caractérise par le recourt à des matériaux pauvres et l'accent mis sur la dimension éphémère et processuelle de l'art. Il se fait connaître internationalement grâce aux expositions qu'il fera à New York et Paris avec la Galerie Sonnabend. En 1972, il brise les digues d'une saison de l'art qu'il considère comme déjà révolue pour proposer une réflexion sur la peinture avec l'œuvre composite intitulée
Lasciare il posto qui associe peinture monochrome, sculpture givrante, éléments de nature morte et actes performatifs par la présence physique et sonore du performeur.
Régulièrement exposé dans le monde entier, présent dans les grandes collections privées, les fondations et les musées comme le Centre Pompidou à Paris ou le Guggenheim Museum à New York, Pier Paolo Calzolari est considéré comme l'un des artistes les plus importants et novateurs de la période de l'après-guerre.