Des artistes américains du
Land Art, Robert Smithson (1938-1973) est probablement le plus connu et le plus complexe, à cause de sa mort accidentelle à l'âge de 35 ans et en raison de son œuvre marquée par l'entropie. Cette réputation ne définit pas assez ce que fut cet homme singulier, inspiré par la
science et la
science-fiction, l'
architecture, les vertiges
temporels et
spatiaux, le récit
littéraire et la
philosophie. Il n'est sans doute pas excessif de prétendre qu'il inaugura le modèle de l'artiste contemporain. Son goût pour les paradoxes l'amena à faire résonner les rapports entre la
nature et les périphéries urbaines, la perspective et les cartes, la
mélancolie et l'
humour.
Son œuvre inspirée et visionnaire n'a cessé d'inspirer les artistes qui l'ont côtoyé ainsi que ceux des générations suivantes.
Dessin,
sculpture,
film,
photographie,
son,
peinture,
écrits, etc. : la variété de ses productions fut constamment accompagnée par une réflexion autour de leur mise en œuvre, qu'elles reposent au sol dans les galeries ou les musées, dans des mines à ciel ouvert, sur des îlots ou dans des régions retirées.
Voir aussi
Ann Reynolds : Robert Smithson – Du New Jersey au Yucatán, leçons d'ailleurs ;
Michel Gauthier :
Les promesses du zéro – Robert Smithson... ;
Saul Anton :
Warhol's Dream.