table of contents
Voltairine de Cleyre (1866-1912)
L'esclavage sexuel
Le mariage est l'autre nom de l'esclavage sexuel. Un rapport sexuel non
consenti, même entre un mari et son épouse, n'est autre qu'un viol. La loi ne
fait ici que légitimer un crime que tous devraient juger insane. Les femmes
doivent acquérir la pleine possession de leur propre corps.
Les barrières de la liberté
Le mariage est la caution légale de l'assujettissement des femmes. Une
société libre ne peut advenir sans une responsabilisation et une rébellion des
femmes.
L'égalité politique des femmes
Les revendications des femmes ne procèdent pas d'une opposition aux
hommes mais bien d'une évolution de la civilisation qui va dans le sens d'une
liberté accrue de l'humanité.
La naissance d'une anarchiste
Dans ce récit biographique, Voltairine de Cleyre retrace le parcours de son
engagement politique. De la libre-pensée à l'anarchisme, en passant par un
bref engagement socialiste, elle évoque les rencontres, les évènements marquants
de son existence.
Le mariage est une mauvaise action
Dans ce plaidoyer pour l'amour libre, Voltairine de Cleyre affirme que seule
la distance ménagée permet l'épanouissement des relations amoureuses.
Le contrat de mariage imposant une promiscuité des âmes et des corps va à
l'encontre de l'amour.
L'idée dominante
Reniant le déterminisme, Voltairine de Cleyre affirme la puissance de l'engagement
individuel. La doctrine selon laquelle les circonstances sont tout et
l'homme n'est rien apparaît comme le fléau des réformes sociales.
De l'action directe
L'action directe n'est pas le recours systématique à la violence, elle est un
moyen de rebellion et de résistance, un moteur du progrès. Elle est l'un des
outils de l'anarchisme, au même titre que la grève générale.
La réforme de l'éducation moderne
Rendant hommage à Francisco Ferrer, théoricien de l'Ecole moderne exécuté à
Barcelone en 1909, Voltairine de Cleyre met en évidence le dysfonctionnement
du système éducatif et avance des éléments pour la construction de modèles
pédagogiques alternatifs qui seraient le ferment d'une société nouvelle.
Emma Goldman (1869-1940)
La tragédie de l'émancipation féminine
Sans renier certains acquis des mouvements féministes qui prennent de
l'ampleur aux États-Unis comme en Europe, Emma Goldman appelle les
femmes à s'émanciper d'une émancipation qui les a contraintes à nier leur
individualité.
L'anarchisme : ce dont il s'agit vraiment
Dans ce texte manifeste, Emma Goldman opère une synthèse de la visée
anarchiste. Elle dénonce les interprétations erronées. Citant les pères et
les pionniers du mouvement, elle propose un mode opératoire, précise une
méthode.
Minorités contre majorités
La majorité n'a d'autre légitimité que d'être nécessaire au fonctionnement
de l'État. Pour assurer la pérennité de ce dernier, elle doit être docile et
consentante. Or il y a une lutte d'intérêts entre l'État, soutenu par les majorités,
et le progrès impulsé par les minorités.
Le trafic des femmes
La stigmatisation de la prostitution dans l'opinion publique relève d'un jeu
de dupe sociétal puisque l'Église comme l'État entérinent ce commerce. Si
le système des maisons closes et des proxénètes constitue la prostitution
illicite, le mariage relève de la prostitution licite.
Des causes et d'un remède éventuel à la jalousie
La question de la propriété n'est pas seulement une aberration économique.
L'appropriation d'un individu par un autre a été instituée à travers le mariage.
La jalousie, sentiment légitimé par la morale, procède de cet artifice
relationnel.
Ma désillusion en Russie
En 1919, Emma Goldman est expulsée des États-Unis et rejoint la Russie où
elle devient un témoin direct de la mise en place du régime communiste.
Dès son arrivée à Moscou, elle rencontre Lénine, puis Trotski et contacte les
réseaux anarchistes. Elle constate rapidement la violence des répressions
politiques contre les grévistes, dénonce la bureaucratie et affirme l'échec de
la révolution russe.
L'individu, la société, l'État
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Emma Goldman est dans le sud de la
France. Selon elle l'alternative entre démocratie et dictature est inexacte.
Si elle condamne avec virulence les dictatures nazi et fasciste, le système
gouvernemental soit disant démocratique ne vaut guère mieux car il repose
sur une hypnotisation des masses et un déni de l'individu.