Le cinéma n'est pas une zone sûre
par Jean-Pierre Rehm
Posons, hypothèse simpliste, ceci : le cinéma tient une place de première importance dans le travail de Dominique Gonzalez-Foerster. Précisons aussitôt: il ne s'agit pas du nombre de films qu'elle a tournés, ni de la régularité manifeste de leur occurrence, car ceux-ci ne circonscrivent pas, et de loin, une pratique unique. Corrigeons encore, pour couper court à tout malentendu : le cinéma, pour elle comme pour nombre d'artistes de sa génération [Ils jouissent désormais d'une renommée suffisante pour faire l'épargne d'une liste exhaustive. Mentionnons néanmoins ses camarades de la première heure
Philippe Parreno et
Pierre Huyghe. Et puis, parmi les plus significatifs, : Stan Douglas, Douglas Gordon,
Mark Lewis, etc.] figure moins un registre artistique identifié qu'il permet de jouer de l'effet d'une puissante attraction. Double aimantation qui agite l'art et lui révèle la possibilité renouvelée d'une force qui se présente à la fois au-dehors et en dedans. Un dehors ? Son efficacité mythique