Le premier recueil des écrits de l'artiste coréenne basée en France, de ses entretiens et d'essais sur son travail.
Depuis les années 1970, l'artiste pionnière Soun-Gui Kim s'inspire des traditions philosophiques orientales et occidentales pour développer une esthétique originale et énigmatique. Cette publication trilingue de 672 pages rassemble pour la première fois une sélection d'écrits de et sur l'artiste, y compris des essais longs et courts, des interviews, des fragments, des photographies et des déclarations circulant en privé, y compris les échanges que Soun-Gui Kim a eus avec ses contemporains. On y suit Soun-Gui Kim dans ses conversations avec ses interlocuteurs – dont les philosophes
Jacques Derrida et
Jean-Luc Nancy, l'artiste
Nam June Paik et les universitaires Jean-Pierre Cometti et Wan-Kyong Song, entre autres – sur l'art et la créativité, le silence et le hasard, et le rôle de la technologie dans la vie contemporaine.
Artiste plasticienne multimédia et pluridisciplinaire, écrivaine, vidéaste, musicienne, enseignante, Soun-Gui Kim (née en 1946 à Buyeo, Corée du Sud) vit et travaille en France depuis 1971. Elle expose dans le monde entier.
Soun-Gui Kim est diplômée du département d'art de l'université nationale de Séoul en 1971. Elle s'intéresse à la déconstruction de la peinture, aux performances à grande échelle et aux œuvres vidéo dans l'espace public, et oriente son travail dans les années 1970 vers l'installation, la vidéo, la photographie, le dessin, et la sculpture. Durant cette première période, sa préoccupation majeure est d'interroger le « lieu de l'image ». D'où, la déconstruction de l'image, l'introduction des notions de contexte, d'usage et d'aléa qui prennent une place importante.
En 1974, elle accepte un poste de professeur à l'École supérieure des beaux-arts de Marseille. Durant les années 1980 son travail se concentre d'avantage sur l'art vidéo, vidéo comme outil, comme matériaux, comme concept et aussi comme forme de vie.
En 1982, les voyages de Soun-Gui Kim dans divers pays du monde l'amènent à s'intéresser de près à la culture et à l'art de l'Orient et de l'Occident. Pendant son séjour à New York, s'associe à des artistes vidéo renommés tels que
Nam June Paik, Ko Nakajima, Ira Schneider et Frank Gillette.
En raison de son intérêt croissant pour la vidéo et le multimédia, elle produit
Video & Multimedia : Soun-Gui Kim and her invitees (1986), avec la participation de Nam June Paik,
John Cage et d'autres. Depuis la fin des années 1980, les questions liées à l'expansion du capitalisme mondial et aux changements structurels de la société causés par l'internet deviennent prépondérants dans son travail.
Ses projets artistiques combinent aussi fréquemment la poésie, la philosophie, l'art et la technologie.
A partir des années 1990 elle s'engage, avec plus de vigueur, vers un « jeu de langage et de paradoxe » tout en faisant appel à des concepts tels que l'indétermination, l'aléa, le non-sens, le non-agir et la paresse.
Soun-Gui Kim a publié de nombreux articles, notamment dans la
Revue d'esthétique.