Une réflexion sur l'esthétique du fragment comme paradigme de la mémoire à partir des œuvres de six femmes artistes.
En résidence de critique d'art à la Caza d'Oro, avec une totale liberté de découvertes et d'échanges, Madeleine Filippi nous invite à découvrir les démarches de Yvonne Calsou, Dounia Chemsseddoha, Lise Chevalier, Lilie Pinot, Marilina Prigent et Julie Saclier. Tel un fil rouge, la question de la représentation du souvenir et du temps traverse cette sélection d'œuvres et de pratiques et présente une réflexion sur l'esthétique du fragment comme paradigme de la mémoire et du concept de Dasein de Heidegger.
L'ouvrage se déploie à la manière d'une exposition. Chaque texte est à la fois indépendant et attaché à cette réflexion commune. Il n'y a pas de sens de la lecture, vous êtes ici totalement libres de passer d'une démarche artistique à une autre. Les extraits d'entretiens et d'échanges avec les artistes fonctionnent comme autant de cartels de salles. Ils évoquent le temps de la résidence. Les pièces reproduites se font écho. Elles dessinent une représentation en rhizome de la mémoire.
Diplômée d'un Master en Histoire de l'Art et en Ingénierie culturelle de la Sorbonne, Madeleine Filippi est depuis 2011 commissaire d'exposition et critique d'art indépendante. Elle oriente ses recherches autour des axes : Archive(s) – Mémoire(s) – Langage(s), au sein d'institutions culturelles publiques et privées (Bierut Art Fair, Colombo Art Biennale, Frac Champagne Ardenne, Musée National de la Maison Bonaparte etc.). Après avoir été co-rédactrice en chef de la revue Diapo, spécialisée dans la performance, elle a été nommée responsable des collections de plusieurs collectionneurs privés, ainsi que de la Fondation Zinsou (Cotonou, Bénin). Elle enseigne également à l'université de Corse et continue de collaborer avec Altaïr Think Tank pour la valorisation de la culture, des médias et du numérique. Madeleine Filippi est membre du conseil d'administration de C-E-A (Association Française des commissaires d'exposition).