L'édition italienne du récit de voyage en Égypte de Flaubert, illustrée par Nathalie du Pasquier.
En 1849, à l'âge de vingt-sept ans, Gustave Flaubert part pour l'Orient en compagnie de son ami Maxime Du Camp. Il n'y a pas d'itinéraire précis, l'idée est de se familiariser avec les coutumes et les grandes religions de l'Orient. L'essentiel du voyage se déroule en Égypte, où l'armée de Napoléon a combattu un demi-siècle auparavant. L'écrivain a ainsi transcrit les impressions de son voyage dans un carnet, tandis que Du Camp s'est concentré sur la photographie. Mais c'est dans sa correspondance que l'on trouve les documents le plus saisissant : les lettres à sa mère et à son ami Louis Bouilhet sont pleines de vie, d'anecdotes, de récits, de descriptions et de réflexions. L'écrivain ne recule devant aucune expérience, et l'Égypte prend ainsi vie dans toute son immédiateté, la dimension exotique se mêlant au quotidien.
Cette édition, la plus complète parue en italien à ce jour, offre au lecteur un livre à la hauteur des chefs-d'œuvre de l'écrivain français.
Designer,
sculptrice et
peintre, Nathalie du Pasquier (née à Bordeaux en 1957) fut l'une des femmes du
groupe Memphis qui, au début des années 1980, su faire bouger, autour d'
Ettore Sottsass, les lignes du bon goût et les frontières de la société de consommation. Installée depuis à Milan depuis 1979, Nathalie du Pasquier a par la suite repris une intense pratique d'atelier et entretenu des rapports de bon voisinage avec ces objets du quotidien qui ont fait sa fortune pendant l'ère Memphis, et bien après, dans ses toiles aux compositions minimales ou ses modules géométriques. Cette capacité à circuler entre les formes et les pratiques, jusqu'à la « redécouverte » récente de son travail dans le champ de la mode qui a fait appel à ses services au milieu des années 2000 pour redessiner des motifs post-Memphis, est sans doute ce qui caractérise le mieux cette artiste atypique née en 1957. Et explique sans doute pourquoi son travail, jusqu'à récemment encore, semblait voué à une certaine marginalité.