The Meaning of Things (who feels the most pain?) est une pièce de 2014 composée de 676 collages et textes sur papier, ici transposée dans la forme du livre d'artiste.
Des images provenant de l'internet sont collées au centre de cadres calligraphiés et numérotés, ornés à la manière rococo. La série développe un récit de de pratiques et de représentations collectives qui se suggèrent et se rejettent mutuellement.
Le « virtuel » et le « réel » y oscillent, autour de l'idée que seule l'impression matérielle / physique des images numériques permet d'en restituer le contenu dans le « réel », laissant absent le « sens des choses », qui semble ne pouvoir être reconstruit que par la douleur.
Matt Mullican (né en 1951 à Santa Monica, vit et travaille à New York et à Berlin) est considéré comme l'un des pionniers de l'art numérique, rattaché à la « Pictures Generation ».
Investissant à la fois les champs de la performance, de l'installation, de l'outil numérique ou de la sculpture, il travaille à l'élaboration d'un modèle de cosmologie constitué pat un vocabulaire formel et symbolique personnel. L'hypnose et la cartographie sont les principaux modes opératoires de son œuvre. Matt Mullican développe des systèmes cohérents de signes qu'il explore et réinvestit à travers des actions sous hypnose, dans un va-et-vient permanent entre le réel et sa schématisation, entre la fiction et sa réalité physique.
Depuis 1973, Matt Mullican a eu de nombreuses expositions monographiques à travers le monde, aussi bien dans des musées que dans des galeries. Il a également participé aux Documenta 7, 9 et 10 en 1982, 1992 et 1997. Son travail est représenté dans de nombreuses collections publiques et privées internationales, notamment le MoMA à New York, la Tate Modern à Londres, le Stedelijk Museum à Amsterdam, la Haus der Kunst à Munich, le Centre Pompidou à Paris et le MACS.