Monographie basée sur les travaux récents de l'artiste audiovisuelle anglo-portugaise autour du féminisme intersectionnel et de ses recherches sur l'utilisation de l'ergot de seigle dans l'histoire féminine.
Le champignon parasite des ovaires des plantes de seigle (Claviceps purpurea), traditionnellement utilisé par les femmes pour les avortements ou pour déclencher le travail lors de l'accouchement, est aussi connu pour être à l'origine des danses macabres médiévales (le champignon étant la base organique à partir de laquelle le LSD est synthétisé), ayant donné lieu à des procès en sorcellerie de la Norvège au Portugal. Les contributeurs analysent la démarche de Policarpo et l'élargissent en la reliant aux thèmes du savoir ancestral, de la capitalisation de la santé, des droits des femmes et des LGBTQ+, de la sorcellerie et de l'alchimie, dans une perspective artistique, curatoriale, environnementale, anthropologique et et historique.
Diana Policarpo (née en 1986 à Lisbonne, vit et travaille entre Londres et Lisbonne) est une artiste visuelle et une compositrice dont le travail abolit les frontières entre arts visuels et sonores, mêlant dessin, partition, sculpture, composition acoustique, performance et installation sonore multicanal. Elle est diplômée du Goldsmiths College. Son travail étudie les relations de pouvoir, la culture populaire et la politique de genre, reliant la structuration rythmique du son en tant que matériau tactile et la construction sociale d'idéologied ésotériques. Elle crée des performances et des installations pour examiner les expériences de vulnérabilité et d'autonomisation dans le cadre du monde capitaliste.