Six pièces explorant les espaces multiphoniques à la clarinette et au saxophone alto, les espaces liés au souffle et les paysages soniques élaborés par l'amplification.
L'album SPECTRE contient six pièces explorant les espaces multiphoniques à la clarinette et au saxophone alto (Phonomnèse 1, Phonomnèse 2 et Phonomnèse 3), les espaces liés au souffle (Point fantôme) et les paysages soniques élaborés par l'amplification (Étendue 1 et Étendue 2).
Les deux étapes d'enregistrement ont permis d'expérimenter des prises de son particulières comme avec Alexis Derouet en décembre 2017 à Césaré pour des prises avec un seul micro mono ou bien des dispositifs plus complexes avec des micros différemment positionnés dans le studio. Les deux musiciens pouvaient ainsi choisir de garder une position statique ou bien d'être mobile dans l'espace. À Pied Nu en mars 2015, la recherche s'est focalisée avec Emmanuel Lalande sur l'amplification et la distorsion du signal avec l'intention de produire des étendues. La musique de SPECTRE est construite comme un miroir qui reflèterait d'un côté des pièces acoustiques multi-phoniques et réfléchirait de l'autre les pièces amplifiées. Le Point fantôme reste un point de fuite entre ces deux espaces soniques.
L'œuvre sur la pochette est un dessin de l'artiste français Guillaume Dégé.
Le clarinettiste Xavier Charles (né en 1963) pratique essentiellement l'improvisation et multiplie les collaborations avec de nombreux musiciens en France et à l'étranger (Martin Tetrault, The Ex, Ingar Zach,
Pierre Berthet,
Axel Dörner, Ivar Grideland,
John Butcher, Jacques Di Donato,
Frédéric Le Junter,
Otomo Yoshihide, Getachew Mekuria, Christian Wallumrod, Emmanuelle Pellegrini,
Lionel Marchetti,
Jean-Philippe Gross, Michel Doneda, Frédéric Blondy, ainsi qu'au sein des collectifs Dans Les Arbres, Ouie-Dire,
ONCEIM, No Spaguettitti Edition, Chris Burn Ensemble ou Atmosphérique). Il a développé des techniques sur l'instrument inspirées par la matière, les sons du quotidien, du vivant. et les langages musicaux contemporains. Ses recherches sonores l'ont aussi orienté vers un système de haut-parleurs vibrants. Ses expériences l'emmènent aux frontières de la musique improvisée, du rock noisy, de l'électroacoustique, du jazz, de la musique traditionnelle. Son travail d'improvisateur met en jeux la question de l'écoute et de sa possible réinvention.
Il est l'un des organisateurs du festival « Densités ».
Bertrand Gauguet chemine dans une pratique impliquant sans hiérarchie le
sonore et le
musical : comme saxophoniste improvisateur, comme compositeur de musique électronique et comme collecteur de sons. Il pratique l'improvisation depuis le début des années 2000 dans des contextes collectifs ou solo. Son approche au saxophone explore les techniques étendues, la multiphonie et la microphonie. Il a été programmé dans de nombreux festivals de musiques nouvelles et expérimentales en France et à l'étranger (Europe, USA, Japon…). Collaborations avec
Éliane Radigue,
John Tilbury,
Robin Hayward, Eddie Prevost,
Franz Hautzinger, Thomas Lehn,
Xavier Charles,
Sophie Agnel,
Andrea Neumann,
Pascal Battus,
Eric La Casa,
Robin Hayward,
Michel Doneda, l'Insub Meta Orchestra,
Seijiro Murayama, Tetuzi Akiyama, Toshimaru Nakamura,
John Butcher,
Axel Dörner,
Isabelle Duthoit,
Catherine Contour…