Monographie dédiée à la série de collages kaléidoscopiques et colorés intitulée Fantasías d'Elisabeth Wild, artiste austro-suisse qui s'est
éteinte à 98 ans au Guatemala, peu après son retour sur la scène artistique internationale.
En utilisant des images commerciales découpées provenant de magazines sur papier glacé, Wild crée une réalité différente, pleine d'esprit et parfois menaçante. Ses collages sont accompagnés de contributions du poète guatémaltèque Negma Coy, du commissaire Adam Szymczyk, de l'enseignante et écrivaine Barbara Casavecchia, de l'historienne et critique d'art Noit Banai et de Karolina Dankow, de la galerie zurichoise Karma International.
Ouvrage primé dans le cadre du concours « Les plus beaux livres suisses 2020 ».
Elisabeth Wild (née en 1922 à Vienne) n'a commencé à exposer à l'international qu'en 2014, à l'occasion d'une rétrospective de mi-carrière de sa fille, l'artiste Vivian Suter, à la Kunsthalle de Bâle. En 1938, à l'âge de 16 ans, Elisabeth Wild fuit Vienne avec sa famille pour échapper à la menace nazie et s'installe à Buenos Aires. Bien que ses études de peinture à Vienne aient été interrompues, elle poursuivit ses recherches artistiques dans sa nouvelle maison, travaillant plus tard professionnellement comme designer textile. En 1962, Wild et sa famille traversent à nouveau l'Atlantique pour rejoindre Bâle, afin d'échapper à la dictature de Perón. Elle y tient une boutique d'antiquités et commence, dans sa septième décennie, sa prolifique production de collages. En 1996, elle quitte Bâle pour Panajachel, au Guatemala, où elle vit et continue à travailler sur ses collages jusqu'à sa mort en 2020.