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Qu'est-ce que le cinéma ?

Qu\'est-ce que le cinéma ? Qu\'est-ce que le cinéma ? Germaine Dulac - Qu\'est-ce que le cinéma ?
On lui attribue, dans les années 1920, les premiers films impressionnistes, féministes, puis surréalistes. Qu'est-ce que le cinéma ? constitue la première édition des écrits théoriques de Germaine Dulac (1882-1942), pionnière du septième art, près de 75 années après la conception du manuscrit, où elle développe une réflexion sur le cinéma aux échos fortement contemporains.
Composé des nombreuses conférences de la cinéaste (1925-1939) assemblées par sa partenaire Marie-Anne Colson-Malleville et préservées dans les archives de Light Cone, cet ouvrage éclaire le rôle majeur de cette pionnière de l'avant-garde française, innovatrice de la pensée cinématographique moderne, qui théorisait déjà, dès les années 1920, ce qu'est le cinéma.

« L'œuvre et la pensée de Germaine Dulac ont beaucoup compté dans l'histoire du cinéma. Ce livre permet de mieux la connaître et de l'apprécier. C'est très important pour faire vivre la cinéphilie, qui est d'ailleurs l'une des missions du CNC. »
Dominique Boutonnat, Président du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC)
Ouvrage récompensé du Prix du livre de cinéma 2020 du CNC.
Née à Amiens, Germaine Dulac (1882-1942), jeune femme de bonne famille, se passionne pour le journalisme et le féminisme et collabore à La Fronde, journal féministe fondé par Marguerite Durand. En 1915, elle se tourne vers le cinéma et réalise, grâce à l'argent de son mari, Les Sœurs ennemies, mélodrame historique. Les films suivants (Géo, le mystérieux, 1916 ; Venus Victrix, 1916 ; Dans l'ouragan de la vie, 1916) ne témoignent guère en faveur du talent de leur réalisatrice.
En 1917, sur le tournage d'Âmes de fous, son cinquième film, elle fait la rencontre d'un cinéaste et critique dont l'influence sera déterminante : Louis Delluc. Dulac se lance alors dans le cinéma d'avant-garde. Les recherches esthétiques prennent le pas sur l'exposition du récit et le jeu des acteurs. Représentante de ce qu'on appelle parfois le cinéma « impressionniste », elle multiplie les déformations de l'image, les flous et surimpressions, les mouvements virtuoses de la caméra et les effets de montage, pour réaliser un cinéma d'art qui tienne son rang parmi les autres formes artistiques. La Fête espagnole (1919), La Mort du soleil (1921), La Souriante Madame Beudet (1923) ou Le Diable dans la ville (1924) sont des exemples accomplis de ce style esthétisant. En 1927, elle réalise La Coquille et le Clergyman, sur un scénario d'Antonin Artaud. Artaud et les surréalistes détesteront ce film, jugé profondément vain, et cette polémique entravera durablement la carrière de Dulac. Elle réalise cependant encore quelques courts-métrages, qu'elle définit dans ses écrits comme du « cinéma pur », de la « musique visuelle ». Il s'agit d'adaptations de poèmes de Baudelaire (L'Invitation au voyage, 1927) ou de courtes pièces musicales (Disque 927, 1928), voire de poésie scientifique (Germination d'un haricot, 1928). Elle se détourne de la réalisation à l'arrivée du cinéma parlant et entre chez Gaumont en 1931 comme rédactrice adjointe, puis prend en charge l'année suivante un nouveau magazine, France Actualités Gaumont.
Edité par Clément Lafite et Tami Williams.
Textes réunis par Marie-Anne Colson-Malleville.

Conception graphique : Karen Luong.
 
paru en septembre 2020
édition bilingue (français / anglais)
16,5 x 22 cm (broché)
256 pages (47 ill. n&b)
 
24.90
 
ISBN : 978-2-490750-04-7
EAN : 9782490750047
 
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dossier de presse
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