Les chroniques du mouvement de la poésie numérique, par l'un de ses pionniers et principaux acteurs en France.
Jacques Donguy a tenu une chronique de Poésie numérique dès 1999, donc dès le n° 0 de la revue
CCP éditée par le cipM de Marseille, et ce jusqu'à ce que la revue cesse de paraître en 2012. Dans ces chroniques, dès 1999 il propose le terme de « Poésie numérique » qui s'est imposé par la suite, comme en témoigne le numéro 33 de la revue
Passages d'encre de 2008 intitulée : « Poésie : numérique ».
Il s'agit là d'un mouvement international (
Augusto de Campos au Brésil,
Eduardo Kac aux États-Unis) qui s'est vraiment développé avec l'apparition des premiers PC dans les années 1980. Donc un mouvement sur une trentaine d'années. En France, Jacques Donguy y a participé dès 1983 parmi d'autres, dont Philippe Castellin, Jean-Pierre Balpe, qui a participé aux Immatériaux à Beaubourg, ou, pour la jeune génération,
Philippe Boisnard. Ce qui n'exclut pas les premières tentatives dans les années 1960, comme avec Nanni Balestrini, présent dans l'exposition « Cybernetic Serendipity » à l'ICA de Jasia Reichardt en 1968. Donc un livre sur l'actualité de ce mouvement, qui complète celui de 2017 paru aux Presses du réel, également de Jacques Donguy, «
Poésie numérique en Pure Data », où se trouvent tous ses textes théoriques sur le sujet.
Jacques Donguy (né en 1943 à Paris), critique d'art, poète, traducteur (d'
Augusto de Campos) et théoricien, fondateur de la galerie d'art contemporain J&J Donguy, pratique la
poésie numérique et sonore au cours de performances depuis 1983, notamment en collaboration avec Guillaume Loizillon, Laurent Mercier et Etienne Brunet. Il utilise l'ordinateur en faisant appel à des procédures aléatoires basées sur le hasard, ce qui renvoie à Mallarmé et à son Coup de Dés. Faisant partie de la deuxième génération des poètes numériques, avec notamment Jean-Pierre Balpe, Philippe Castellin et Tibor Papp, il est l'un des principaux théoriciens du mouvement.
Jacques Donguy est l'éditeur, avec
Sarah Cassenti et
Jean-François Bory, de la revue
Celebrity Cafe.