Dans le cadre du « Nouveau Sanctuaire », la programmation Satellite 12 organisé par le Jeu de Paume et le CAPC, la publication Anna & the Jester dans La Fenêtre d'Opportunité accompagne l'exposition de Julie Béna qui se présente sous la forme d'un conte architectural.
Publié à l'occasion des expositions éponymes au Jeu de Paume, Paris, du 12 février au 2 juin 2019, au CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux, du 8 mars au 19 mai 2019 et au Museo Amparo, Puebla (Mexique), du 20 juillet au 12 août 2019.
Initiée en 2007, la programmation Satellite du Jeu de Paume est dédiée à la création contemporaine. Depuis 2015, le Jeu de Paume et le
CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux organisent conjointement ce programme d'expositions, assuré dès sa création par des commissaires d'envergure internationale (Fabienne Fulchéri, María Inés Rodríguez, Elena Filipovic,
Raimundas Malašauskas, Filipa Oliveira,
Mathieu Copeland, Nataša Petrešin-Bachelez, Erin Gleeson et Heidi Ballet). En 2019, elle est également présentée au Museo Amparo de Puebla (Mexique).
Chaque exposition est accompagnée d'une publication imaginée comme une carte blanche au commissaire et aux artistes. Conçue dans un dialogue étroit avec un studio graphique renouvelé à l'occasion de chaque édition, cette série d'ouvrages s'offre comme un espace de création autonome au sein de la programmation Satellite.
Intitulée « Le Nouveau Sanctuaire » la douzième édition de la programmation Satellite, confiée à Laura Herman, présente les propositions de Julie Béna,
Ben Thorp Brown et Daisuke Kosugi qui étudient, du point de vue de leurs pratiques individuelles, la capacité qu'a l'environnement aménagé d'accueillir le corps et les sens, d'en prendre soin et de les investir.
Comment l'espace détermine-t-il la façon dont nous nous sentons ? Basée sur l'idée d'un environnement menaçant et hostile, l'une des définitions fondamentales de l'architecture est de fournir un abri et un certain confort au corps humain. L'idée répandue de l'habitation comme « peau de substitution » nous vient de l'architecte allemand du XIXe siècle Gottfried Semper qui décrivait l'enclos de l'animal, fait de peaux et de feuillages, comme l'origine de l'espace architectural « privé ».
Aujourd'hui, cette conception de l'architecture comme spatialité enveloppante – le désir moderne d'offrir un lieu de refuge – n'est plus opérante. Si nous devons reconsidérer l'architecture comme le point de rencontre entre différentes références culturelles, différentes pratiques, différents rituels, désirs et besoins, comment imaginer un sanctuaire adapté au monde actuel ?
Laura Herman (née en 1988 à Bruxelles) est diplômée du Centre for Curatorial Studies du Bard College (CCS Bard, 2016), à New York, et titulaire d'un master de littérature moderne comparée. Laura est curatrice pour La Loge, un espace bruxellois dédié à l'art contemporain, à l'architecture et à la théorie. Elle est rédactrice pour
De Witte Raaf, revue d'art bimensuelle distribuée en Belgique et aux Pays-Bas. Ses critiques et essais ont notamment paru dans
Mousse,
Frieze,
Spike Art Quarterly, et elle a organisé des expositions et des événements comme « Natural Capital (Modal Alam) » au BOZAR, à Bruxelles ; « Third Nature » au Hessel Museum, à New York ; « Definition Series: Infrastructure » au Storefront for Art and Architecture, à New York et « Wild Horses & Trojan Dreams » chez Marres, à Maastricht.
Basée à New York, Irene Sunwoo est historienne de l'architecture, commissaire d'exposition et écrivaine. Elle est commissaire d'exposition de l'Arthur Ross Architecture Gallery et la directrice des expositions à la School of Architecture, Planning and Preservation (GSAPP) de l'université de Columbia. En 2015, elle fut commissaire d'exposition associée de la première Biennale d'architecture de Chicago. Elle est également l'auteure de
In Progress: IID Summer Sessions (AA Publications, 2016) et ses écrits ont été publiés dans
Grey Room,
AA Files,
Getty Research Journal,
The Avery Review et
Domus, entre autres revues.
Julie Béna (née en 1982 à Paris) vit et travaille entre Paris et Prague. Elle est diplômée de la
Villa Arson de Nice et a participé au programme d'échanges de la Gerrit Rietveld Academie d'Amsterdam. En 2018, elle est nommée pour le prix AWARE destiné aux
artistes femmes. Son travail a été récemment exposé à la Biennale de Rennes ; à Chapter, New York ; à la galerie Joseph Tang, Paris ; à FUSED Space, San Francisco ; à Mathew, New York et à BOZAR, Bruxelles. Elle a pris part à des performances à la Fondation Ricard et au
Palais de Tokyo, Paris ; au CAC Brétigny ; au MRAC de Sérignan ; à l'Independent, Bruxelles ; au M Louvain ; à l'ICA et à la Delfina Foundation, Londres, ainsi qu'à la Kadist Foundation, San Francisco.