Un long poème vertigineux, virtuellement infini, de Michèle Métail, construit sur le principe de la concaténation
et des « ricochets » de compléments de nom :
une exploration rigoureuse du langage construite comme une partition, inspirée des
techniques de montage de la musique électroacoustique,
pour se rapprocher d'une musique verbale.
L'édition de tête, limitée à 20 exemplaires signés, est accompagnée d'une œuvre originale et unique sur papier dessin 200g,
reproduction d'une pancarte du code de navigation fluviale (reprise des grands rouleaux calligraphiés de Michèle Métail) coloriée au crayon de couleur, calligraphie au pinceau et encre de Chine d'une liste de 13 mots (les premiers introduits dans le poème), lecture verticale qui est l'un des modes d'appréhension du poème dans sa version écrite.
Michèle Métail (née en 1950 à Paris) est
poètesse, figure essentielle de la
poésie expérimentale et sonore. Elle diffuse, depuis 1973, ses textes au cours de « publications orales », la projection du mot dans l'espace représentant le « stade ultime de l'écriture », son travail étant avant tout celui d'une « présence dans la langue ». Diapositives et bande-son accompagnent parfois ses lectures (plus de 500, en France et à l'étranger), entre oralité et visuel, où elle travaille l'allitération et l'assonance comme un parasitage, un brouillage du sens.
Auteure
d'une thèse de doctorat sur les formes poétiques de la Chine ancienne, elle traduit des poètes chinois et allemands contemporains (Ursula Krechel, Christiane Schulz, Thomas Kling, Walter Thümler…), ainsi que de nombreux poètes chinois anciens.
Entrée à l'
OuLiPo en 1975, Michèle Métail a pris ses distances vis-à-vis du groupe. Elle a notamment fondé en 1979 l'association « Dixit » avec
Bernard Heidsieck, puis, en 1995, avec le compositeur
Louis Roquin, l'association « Les arts contigus », qui a organisé plusieurs manifestations inter-disciplinaires.
Michèle Métail a reçu le Prix littéraire Bernard Heidsieck – Centre Pompidou (prix d'honneur) en 2018.