Penser les devenirs de l'art à travers les
avant-gardes
allemandes : Maria Stavrinaki offre une véritable leçon de regard à travers ces huit essais qui proposent des aperçus novateurs sur des artistes, des œuvres et des mouvements majeurs (
Hugo Ball, Max Beckmann, Marcel Breuer, Franz Marc, le
Merzbau, l'
expressionnisme et
Dada…).
Les huit essais qui composent ce recueil proposent, de Max Beckmann à Hugo Ball, de Franz Marc à Marcel Breuer, de l'architecture expressionniste à Kurt Schwitters, une traversée des avant-gardes allemandes qui ne vise ni à leur célébration aveugle ni à leur critique systématique. Il s'agit plutôt pour l'auteure de prendre la mesure de leurs ambitions, de leurs réussites et de leurs impasses pour penser avec elles les devenirs de l'art. Pour ce faire, une attention toute particulière est consacrée aux éléments qui composent une œuvre, un discours, une situation, lesquels sont examinés chaque fois comme formant des dispositifs ouverts, tantôt parfaitement cohérents et tantôt irrémédiablement aporétiques. Cette cohérence et ces apories sont la matière même de l'histoire, non pas comme un produit fini mais comme un exercice de la pensée. C'est ce que démontre ce livre qui, apportant des aperçus profondément novateurs sur des artistes majeurs, nous donne une véritable leçon de regard.
Maria Stavrinaki enseigne l'histoire de l'art contemporain à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Elle travaille sur les croisements entre l'art de la modernité, les sciences humaines et la pensée politique et s'intéresse tout particulièrement aux questions du
temps et de l'écriture de l'histoire. Elle a co-dirigé, avec Maddalena Carli, l'édition de
Artistes et partis – Esthétique et politique (1900-1945) (Les presses du réel) et co-organisé l'exposition « Préhistoire, une énigme moderne » (Centre Georges Pompidou, 2019).
Voir aussi
Artistes et partis – Esthétique et politique (1900-1945) (édité par Maria Stavrinaki et Maddalena Carli).